Ce vendredi 6 juin à l’hôpital Ignace Deen, les acteurs de la santé ont lancé la célébration, en différé, de la journée internationale de l’hypertension artérielle. Une journée habituellement célébrée chaque 17 mai, à travers le monde.
L’œuvre est de la société guinéenne de cardiologie en partenariat avec l’ONG Tabala.
À la faveur d’une conférence de presse, en présence de la mairesse de Kaloum, ces acteurs ont fait l’état des lieux, posé le diagnostic avant de faire des recommandations, pour minimiser le taux d’hypertendus dans notre pays.
Selon une enquête réalisée en 2009, 29,9% de la population adulte, seraient hypertendus.
En Afrique, elle touche majoritairement des jeunes, ayant un faible niveau socio-économique.
L’objectif donc de cette célébration, est de sensibiliser les populations mais aussi des jeunes médecins sur la notion d’hypertension artérielle.
« Le problème de l’hypertension artérielle, est devenu un véritable problème de santé dans le monde. À l’hôpital Ignace Deen ici, sur 100 décès, 30 proviennent de l’hypertension et des accidents vasculaires cérébraux. Cela veut dire que le tiers des décès des adultes, est dû à l’hypertension artérielle. Cette affection est très fréquente, parce que nous ne respectons pas les règles d’hygiène nécessaire. L’hypertension artérielle est due aussi au stress, la consommation (de trop) du sel. Selon les études, l’organisme humain ne supporte qu’un gramme de sel, nous, nous en consommons 12 grammes. Nous avons aussi l’alcool et le tabac, qui augmentent le risque d’accident cérébral », a regretté Pr Amara Cissé, ancien ministre de la santé avant d’affirmer que la sensibilisation doit passer par ces facteurs de risques.
Pour sa part, Dr Mohamed Awada, Directeur national de l’hôpital Ignace Deen a plutôt insisté sur le fait que la maladie d’hypertension artérielle ne se guérit pas mais se soigne plutôt à vie.
« L’hypertension artérielle est une maladie qui fait beaucoup de ravages dans nos pays et qui engendre beaucoup de morts. C’est pourquoi, il est toujours bon d’en parler pour que des précautions soient prises. Pour beaucoup de personnes, l’hypertension est une maladie qui guérit, non, c’est une maladie qu’on soigne à vie », explique Dr Awada.
Le fondamental, selon plusieurs intervenants, serait d’éviter le stress pour minimiser les risques de l’hypertension artérielle.
Une marche est prévue demain samedi, pour sensibiliser davantage les populations sur les risques auxquels l’hypertension artérielle les expose.
Tout en félicitant les médecins, madame le maire de Kaloum, Dame Aminata Touré, a sollicité la participation de ceux-ci, dans la série de sensibilisations, qu’elle organise dans sa juridiction, pour la lutte contre l’insalubrité et plusieurs autres fléaux qui nuisent à la santé au quotidien.
MohamedNana BANGOURA