La république de Guinée a désormais un système de protection de ses routes.
Il s’agit d’un poste de pesage, une première en Guinée, implanté à Friguiadi, dans la préfecture de Coyah.
Le « groupe Afrique pesage », qui a signé ce contrat avec l’Etat guinéen, en assure la gestion. Ce système est rentré en vigueur le 1er juillet 2019.
Désormais, tous les gros porteurs, feront l’objet de contrôle de la charge à l’essieu.
Si des surcharges sont signalées, des pénalités y sont prévues. C’est pour procurer une longue vie au réseau routier guinéen.
Le ministre des travaux publics Moustapha Naité qui s’est rendu sur les lieux, ce jeudi 04 juillet 2019, pour constater le déroulement des opérations de pesage, a affiché toute sa satisfaction.
« Je suis très heureux de constater l’effectivité de cette mesure avec Afrique pesage, accompagnée des forces de la Gendarmerie, et de s’assurer que les camionneurs suivent les consignes et surtout le syndicat des transporteurs qui a fait un déplacement pour davantage sensibiliser la population en vue que nous puissions ensemble protéger l’investissement que nous faisons sur nos routes », s’est félicité Moustapha Nait.
D’après lui, l’arrière-pays est également prévu dans la dotation de pesages.
« Il y a 13 postes de pesages signés avec Afrique pesage », soutient-il.
Il y aura des postes situés à la sortie de Conakry, au niveau du port autonome et au niveau des frontières.
Dans cette concession signée entre la Guinée et le groupe Afrique pesage, 30% des recettes vont revenir à l’Etat guinée et 70% à Afrique pesage qui a réalisé l’investissement.
La part guinéenne sera exclusivement utilisée pour l’entretien et la protection des routes, a assuré Moustapha Naité.
En trois jours seulement de travaux, Stéphan Alain, délégué général de la filiale Afrique pesage Guinée, a déclaré que le pourcentage des surcharges, est énorme. « Nous constatons que la surcharge est énorme. Déjà, en trois jours, nous sommes autour de 65% de surcharges sur les véhicules qui sortent de Conakry et 50% sur ceux qui rentrent. C’est énorme », a-t-il fait comprendre.
« Ce pesage que nous sommes en train de faire, c’est un intérêt commun de tout guinéen (…) Nous voulons que notre pays passe à l’image des autres. Nous sommes des transporteurs, la surcharge ne nous arrange pas nous aussi. Nous avons des problèmes de cassure de nos matériels, la consommation du carburant et en plus nos routes se gâtent. Les conditions posées par l’Union Européenne, c’était devant nous, nous sommes obligés de les respecter », a déclaré Mamadou Pathè Sow, membre du bureau national de l’union des transporteurs.
Les frais de pesage obligatoire, sont fixés à 30.000 GNF par véhicule. Et la pénalité pour la surcharge est fixée à 60.000 GNF par tonne pour le trafic national.
Mamadou Sagnane