L’ancien directeur des opérations de la CENI, Étienne Soropogui, décide enfin de faire son entrée en politique.
A la tête d’un nouveau mouvement en gestation, dénommé ‘’Nos valeurs communes’’, l’ancien représentant des NFD au sein de la CENI, avant qu’il ne claque la porte, motive sa décision par le fait de refonder une société nouvelle, en réinventant un nouveau type de citoyen, éduqué, discipliné, honnête et intègre, afin de bâtir un pays policé au tour de nos valeurs communes.
Selon Étienne Soropogui, il faut complètement en finir avec ce qu’il qualifie de « Système ».
« Le système dont il s’agit, nous l’avons hérité de la colonisation, transmis au PDG, qui à son tour l’a légué au PUP, qui à son tour l’a légué au RPG. Et tel un virus, il est présent aujourd’hui dans toutes les organisations et les structures sociales, politiques et économiques de notre pays.
Le système est un logiciel malveillant, surpuissant, mis dans la tête de chaque Guinéen dès la naissance », dénonce-t-il.
Pour lui, la situation dans laquelle se trouve le pays, est plutôt de nature à favoriser l’encrage du système mis en place depuis l’accession de la Guinée à l’indépendance.
« Cette situation qui est manifestement un paradoxe, n’a qu’une seule et unique explication. Nous sommes tous, autant que nous sommes, pris en otage par un système. Depuis des décennies, les politiques publiques qui ont été imaginées, le plus souvent de bonne foi pour justement tirer notre pays vers le haut, sont tous partis d’un paradigme de base qu’il nous faut repenser. Parce qu’il est totalement faux. Il est faux, parce qu’il n’a pas tenu compte de la présence de ce monstre qui est le système, dans tous les compartiments et dans tous les segments de notre société », soutient-il.
Pour tuer et anéantir ce système, l’ancien commissaire à la CENI, estime qu’il faut d’abord réinventer une société capable de construire un consensus national autour des grands principes qui fondent notre beau pays. Comme toutes les grandes nations, nous devons nous entendre sur un minimum, a-t-il ajouté.
Ce qu’il faut déjà noter, c’est la position du président de l’organe provisoire du mouvement « Nos valeurs communes », par rapport aux principes qui fondent notre Etat.
« La forme républicaine de l’Etat, le principe de la laïcité, l’expression libre et plurielle des courants de pensée, ainsi que la durée et le nombre de mandats, par exemple sont des questions sur lesquelles le débat est clos en République de Guinée, parce qu’il faut qu’on avance », tranche-t-il.
Abdourahmane Diallo