Malgré le renouvellement de leur bureau exécutif qui passe désormais, de 15 à 21 membres, les liens de collaboration entre acteurs du domaine de l’orpaillage, sont encore loin d’être apaisés.
A date, l’union préfectorale des orpailleurs de Mandiana, ne dispose d’aucune feuille de route, à cause, dit-on, du manque d’un bureau national.
Conséquences, une floraison de comptoirs d’achat d’or, occasionnant un désenchantement des acheteurs locaux comme l’explique le président de l’union préfectorale des orpailleurs de Mandiana.
« Certains acheteurs de Conakry, envoient des fonds pour collecter d’importantes quantités d’or. Ils traitent directement avec les exploitants, en fixant les tarifs du niveau central. Ce phénomène a complètement verrouillé les débouchés des collecteurs locaux que nous sommes. Ça, a aussi, remis en cause nos rapports avec les orpailleurs », a lâché Bakari Diallo communément appelé ‘’Vieux’’.
Autre difficulté qui assaille le bureau des orpailleurs de cette localité, c’est bien son exclusion de la collecte et la gestion des redevances minières gérées uniquement par les bureaux des jeunes et ceux des sages, constate Oumar Soumaoro, le secrétaire adjoint de l’union préfectorale des orpailleurs de Mandiana.
« Les Tômbolomas (polices minières), travaillent avec les bureaux des jeunes et des sages. Mais, le bureau des orpailleurs, tant au niveau préfectoral que sous-préfectoral n’est nullement représenté. Souvent, il ya des divergences entre les jeunes, les Tômbolomas et les sages sur la gestion des 10 % versés par les exploitants artisanaux », a-t-il expliqué.
A peine élus, ces responsables locaux de l’orpaillage, sollicitent l’élection d’un bureau national des orpailleurs.
Aussi, lors du récent conseil administratif préfectoral qui a mobilisé les représentants de différents secteurs de développement, les orpailleurs affirment avoir mis cette occasion à profit, pour solliciter, auprès de l’autorité locale, l’établissement d’un lien de collaboration entre le bureau des orpailleurs et celui des Tômbolomas.
« Si le bureau des orpailleurs est représenté dans cette structure qu’on appelle Tômboloma, on va essayer de minimiser les problèmes. La plupart des orpailleurs furent des Kaladjantigui. Ils ont d’abord travaillé au niveau de la terre, de façon artisanale avant d’être commerçants. Ils connaissent les dangers des mines. Ils connaissent comment répartir les choses, bref, ils sont de la matière », a soutenu Oumar Soumaoro.
Mamadi CISSE/ correspondant régional/Mosaiqueguinee.com