En République de Guinée, depuis plusieurs années la notion de développement est pratiquement délaissée, au profit d’interminables élections.
La commission électorale nationale indépendante (CENI), a proposé la date du 28 décembre 2019 pour l’organisation des prochaines élections législatives.
Déjà en amont, le chronogramme devant y conduire et les conditions dans lesquelles se prépare ce scrutin, sont contestés par l’opposition guinéenne.
Mais pour une organisation d’élections transparentes et crédibles dans notre pays, l’ancien premier Ahmed Tidiane Souaré qui a était invité de l’émission « les Grandes Gueules » d’Espace Fm, du vendredi 11 octobre 2019, a proposé une piste spéciale de solution.
Lisez plutôt !
« A quoi bon des élections législatives en 2019 ? Des présidentielles en 2020 ? C’est l’expression d’une perturbation majeure du calendrier démocratique de notre pays. Les acteurs ne regardent pas l’avenir, ils regardent sous leurs pieds… on ne parle que d’élection du 1er janvier au 31 décembre. L’élection n’est pas une fin en soi.
Moi, si le président Condé me demandait, je ne donne de leçons à personne, je récuse les accords, je préfère l’application de la Loi. D’accords en accords (ça c’est la responsabilité de tous les acteurs politiques), nous sommes dans un glissement intolérable du calendrier électoral. Les acteurs nous disent que le fichier n’est pas bon, mais, on s’organise pour aller aux élections. C’est pour préparer des contestations !
Mettez tout à plat monsieur le président, demandez à la CENI de reprendre le processus. Un chronogramme, ça n’a qu’à sortir en décembre 2020, si c’est nécessaire, coupler les élections de manière transparente, faites une bonne élection à tous les niveaux, vous aurez rendu le plus grand service à la Nation. Et vous ne partirez pas, vous serez au-dessus de la Guinée et au-dessus du continent dans l’histoire », a recommandé Ahmed Tidiane Souaré, du haut de son statut d’ancien premier ministre guinéen.
Mamadou Sagnane