Deux semaines après les tueries enregistrées pendant les manifestations des 14 et 15 octobre dernier, une délégation gouvernementale avec à sa tête le ministre de l’unité nationale et de la citoyenneté s’est rendue lundi aux domiciles des victimes.
Le ministre Tarran Diallo accompagné du secrétaire général des affaires religieuses, du ministre d’État du tourisme et de l’hôtellerie, de la ministre de l’agriculture et de l’inspecteur générale d’État Thierno Aliou Diallo, a présenté les condoléances du gouvernement aux parents des victimes et présenté des enveloppes symboliques.
« Nous sommes venus porter un message du Président de la république et de son premier ministre chef du gouvernement. Il s’agit de présenter leurs condoléances aux familles et pour dire que la Guinée est une famille. Lorsque nous avons des douleurs, elles restent partagées par tous les guinéens. C’est pour également réconforter les familles et le président de la république a demandé à ce que toutes les familles des victimes soient rencontrées et que la compassion soit partagée », a-t-il expliqué.
Selon Tarran, il s’agit de la survenance d’un accident et si tel est le cas, précise-t-il, des enquêtes devront être faites afin de savoir ce qui s’est réellement passé.
« Nous sommes devant une situation d’accident. Le Président et son premier ministre ont dit qu’on va faire des enquêtes et faire l’autopsie des corps pour savoir qu’est-ce qui sait réellement passer et prendre des dispositions comme toujours pour que ces choses ne se répètent plus. Ils sont engagés pour lutter contre ces genres de choses et c’est pour dire qu’il n’y a pas de volonté d’assassiner ou de faire assassiner un guinéen » a précisé le ministre Tarran Diallo.
En réponse à cette annonce du gouvernement, une des familles victimes a clairement dit ne pas croire que lumière sera faite sur ces évènements dramatiques et que justice sera rendue.
« On n’est pas mieux que les autres familles de victimes. On n’est pas mieux que la famille de Diakariou. Il y a eu combien qui de morts pendant les manifestations ? Et quelle justice a jugé ? Est-ce que vous avez trouvé quelqu’un qui a dit que c’est moi qui ai tiré ? Donc, qu’est-ce que nous pouvons attendre à part la justice de Dieu ? Ce sont eux qui peuvent arrêter tout ce qui passe sur le terrain », reste persuader Ibrahima Diallo, parent de feu Abdoulaye Sow marchand, âgé 27 ans et qui sera enterré avec 10 autres victimes ce mercredi au cimetière de Bambéto
Aïssata Barry