Titillés par la grande mobilisation organisée, le jeudi 24 octobre dernier, par les opposants au projet de changement de la constitution, les soutiens au même projet, n’ont pas attendu longtemps pour sonner la réplique.
Ils ont, eux aussi à leur tour, organisé, ce jeudi 31 octobre, une manifestation, déguisée en cérémonie de réception du président de la république.
Cet argument a du mal à résister devant une volonté certaine, de rassurer ceux qui, à la suite de la marche du FNDC, doutaient de l’adhésion populaire au projet polémique.
De toute évidence, la réplique a été à la hauteur, des moyens colossaux utilisés et de la forte implication des cadres de l’administration, ce, en dépit, de l’échec sur lequel les opposants avaient prédit, malgré toutes ces dispositions qui ont été prises.
Très tôt le matin de cet accueil, les soutiens dévoilés au projet de changement de la constitution, ont rallié en grand nombre l’aéroport.
Tous les moyens ont été mis à contribution, afin de taper dans l’œil des observateurs devenus dubitatifs sur l’adhésion populaire u projet au sein de l’opinion.
Ils étaient des milliers, comme ça a été le cas avec le FNDC il y a une semaine, venant de partout et de toutes classes sociales, pour davantage accentuer la pression sur le président de la république en vue d’amener celui-ci à se décider.
C’en est terminé, la guerre des communiqués et déclarations, place donc à la guerre de la rue pour la légitimation des différentes positions, soutenues par des engagements extrémistes.
Il faudra alors attendre la réplique du FNDC, puis celle des soutiens au projet et ainsi de suite comme un serpent de mer.
En attendant, les caisses de l’État vont continuer à s’assécher, non pas du fait de certains cadres qui profiteront de l’occasion pour en profiter impunément à volonté, mais plutôt du fait des conséquences incalculables sur l’économie, de ce cycle qui s’annonce ininterrompu des manifestations politiques.
Mognouma Cissé