Au terme de la marche pacifique nationale du FNDC, ce jeudi, Cellou Dalein Diallo, devant des milliers d’opposants au projet de nouvelle constitution, a réagi aux récentes tueries de trois autres personnes.
C’était en marge de la marche funèbre des onze victimes des manifestations des 14,15 et 16 octobre dernier.
Le président de l’UFDG, sans citer de noms, a exprimé sa déception vis-à-vis des propos d’un haut cadre du ministère de la sécurité et de la protection civile sur les violences qui ont émaillé la marche funèbre du lundi dernier.
Le Chef de file de l’opposition, a ainsi dénoncé la confiscation des caisses qui transportaient les onze corps, le lundi, par les services de la CMIS numéro 1 de la Camayenne.
« Beaucoup d’entre vous étaient aux funérailles de ceux qui ont perdu la vie par la faute de nos forces de défense et de sécurité. Vous avez suivi le comble du ridicule. J’ai écouté un haut responsable de la police dire que c’est le vent qui a orienté les bombes lacrymogènes dans le cimetière et aux alentours de la mosquée. Ceux qui étaient dans le cimetière, ils ont vu une pluie de bombes lacrymogènes tomber dans le cimetière. Ça ne leur a pas suffi. Ils sont venus ramasser et confisquer toutes les caisses qui avaient servi à transporter nos camarades, ces caisses sont actuellement confiées à la CMIS numéro1 de Cameroun, on n’arrive pas à les récupérer. C’est pour dire à quel point, nos agents des forces de sécurité sont devenus inhumains. Dans notre civilisation, dans notre culture guinéenne, la mort réconcilie les gens, parce que tout le monde vient compatir à la douleur de la famille éplorée. Pour eux, la mort est une source de violence, une source de mort », a-t-il déploré.
Doura/Alhassane Fofana