Comme la plupart des guinéens, l’ancien ministre de la culture dit avoir suivi avec intérêt le léger réaménagement du gouvernement dirigé par Ibrahima Kassory Fofana par le Chef de l’Etat guinéen.
Siaka Barry reste convaincu que les départs d’Alpha Ibrahima Keira et d’Edouard Niankoye Lamah du gouvernement ont pour cause immédiate les violences meurtrières enregistrées lors des derniers évènements que le pays a connus.
Mais s’il salue cette série de décrets, le leader de ‘’Guinée Débout’’ estime que le Président guinéen doit aller au-delà en donnant suite aux nombreuses enquêtes diligentées et qui ne connaissent toujours pas de suite, sinon, alerte-t-il, « de tels remaniements ressembleront toujours à des jeux de chaise musicaux, sans aucune portée en terme de justice ».
Enfin, l’ancien haut-commis de l’Etat s’est rejouit du retour aux affaires, de l’ancien ministre porte-parole du gouvernement Damantang Albert Camara, qu’il dit connaitre pour sa pondération et son sens de compromis et de dialogue, au poste de ministre de la sécurité et de la protection civile.
« Nous avons suivi comme tous les compatriotes, le remaniement ministériel qui ramène ces deux anciens ministres aux affaires. Nous pensons que les récentes violences gratuites et inopportunes qui se sont abattues sur de paisibles citoyens au cours d’une cérémonie funèbre, auront eu finalement raison du ministre de la sécurité et de son homologue de la santé. Ces décrets pourtant nous laissent avec un goût d’inachevé. Nous pensons que le Président de la République doit pousser plus loin la lutte contre l’impunité en faisant aboutir les nombreuses enquêtes infructueuses pour faire rendre justice aux victimes et punir les coupables de violence politique à la hauteur de leur forfaiture. Sinon de tels remaniements ressembleront toujours à des jeux de chaise musicaux, sans aucune portée en termes de justice. En attendant, je félicite le nouveau ministre de la sécurité, Albert Damantang que je connais pour sa pondération et son sens de compromis et de dialogue », s’est-il réjouit dans cet entretien qu’il nous a accordé.
Mohamed Bangoura