La Guinée a célébré la journée internationale des droits de l’Homme ce lundi 9 décembre 2019. Cet événement célébré le 10 décembre de chaque an, a pour thème cette année : « Jeunes, défendez les droits de l’Homme ».
L’événement coïncide avec la commémoration du 71ème anniversaire de la déclaration universelle des droits de l’Homme (du 10 décembre 1948).
Le représentant du Haut-Commissariat des droits de l’Homme Patrice Vahard a profité pour livrer un message de Michelle Bachelet la haut-commissaire des Nations Unies aux droits de l’Homme.
« …Nous avons une dette solvable à l’endroit de tous ces millions d’enfants, d’adolescents, des jeunes adultes qui se sont mobilisés et qui ont haussé le ton pour que des mesures immédiates soient prises pour lutter contre la crise écologique et environnementale qui frappe aujourd’hui notre planète. Il ne faut pas laisser les jeunes seuls faire face à l’urgence climatique et aux nombreuses autres crises de droits de l’homme qui provoque actuellement des turbulences simultanées tant dans les pays qu’à travers le monde. Nous devons donc, tous agir ensemble… Nous pouvons et nous devons défendre les principes universels des droits de l’homme… Les jeunes sont les principaux défenseurs des droits de l’Homme, nous avons donc le devoir de veiller à ce que la voix des jeunes soit entendue », a livré Patrice Vahard.
Le président de l’organisation guinéenne des droits de l’Homme (OGDH) Abdoul Gadiri Diallo qui a pris la parole par la suite, a listé quelques cas de violation des droits de l’Homme en Guinée. Parmi lesquels, il a cité le surpeuplement dans les prisons, les attaques des journalistes, les fermetures de radios et les violences ayant caractérisées les dernières manifestations des opposants. Il a aussi pointé du doigt le retard dans l’organisation du procès portant sur le dossier du 28 septembre 2009 et la lenteur dans le processus de réconciliation nationale dont il a demandé la tenue, au nom des organisations de défense des droits de l’homme.
Le ministre de l’unité nationale et de la citoyenneté quant à lui, a évoqué quelques acquis des droits de l’Homme en Guinée à la fois sur le plan national et international.
Par ailleurs, Mamadou Tarran Diallo, reconnait que les violences sexuelles restent très répandues en Guinée. « Environs 29% des femmes ont subi de violences sexuelles au cours de leur vie », a-t-il fait savoir.
Le premier ministre Dr Ibrahima Kassory Fofana qui a présidé la cérémonie, a soutenu que le gouvernement tient à illustrer sa détermination afin de faire avancer la situation des droits de l’Homme en Guinée.
« Je tiens à donner l’assurance que le gouvernement reste engagé et résolu dans la mise en œuvre des recommandations de l’examen périodique universel :
– Dans le traitement du dossier des événements du 28 septembre 2009 en vue de la tenue effective du procès dès 2020 ;
– Dans les enquêtes relatives aux pertes en vie humaine et autres incidents survenus lors des récentes manifestations ;
– Et par ailleurs, dans la protection de l’exercice des libertés publiques, de manifestations d’expression et d’opinion dans les conditions prévues par la Loi » a promis Dr Ibrahima Kassory Fofana.
Mamadou Sagnane