Les commentaires de la banque mondiale révélant des défaillances dans le plan de riposte anti-Covid-19, proposé par le gouvernement guinéen, notamment en son volet énergétique, posent un véritable problème de coordination de l’équipe gouvernementale.
Sans détours, la réplique de la primature, autant gênante que le courrier de la banque mondiale qui renvoie le gouvernement à ses impairs, désigne le coupable parfait. Il s’agit du ministre de l’énergie, Cheick Taliby Sylla.
On apprend que celui-ci comme d’autres ministres concernés par le projet et qui avaient l’obligation de présenter leurs plans sectoriels, a fait fi du deadline fixé par le Premier ministre, Kassory Fofana.
En d’autres termes, le ministre Taliby Sylla, malgré la contrainte temps qu’imposait l’élaboration dudit projet, s’est donné la liberté de réagir à sa guise.
Le patron de l’énergie aurait ainsi attendu les dernières heures de la date butoir, refusant de se démener pour être dans le délai.
Cela pose deux problématiques complémentaires, toutes, dommageables à l’efficacité de l’action gouvernementale.
D’abord, la compétence des hauts commis de l’Etat et l’objectivité de leurs choix souvent décriés par l’opposition et des acteurs de la société civile.
Puis, un problème de coordination de l’action gouvernementale, questionnant ainsi l’autorité du chef du gouvernement.
Dans tous les cas, il y a péril en la demeure. Raison suffisamment grave, pour que le président de la République, prenne le taureau par les cornes, pour vite corriger la donne, sinon….
Mamoudou