L’ONG « Même Droit pour Tous » réclame la libération immédiate des 13 jeunes arrêtés par une brigade dans la nuit du 24 septembre à Touayah. Ils ont été ensuite conduits au PM3 pour audition avant qu’une autre brigade ne vienne les chercher pour une destination jugée pour le moment inconnue par les parents, affirme le président de l’ONG ‘Même Droit pour Tous’.
Dans la matinée du mardi 24 septembre, plusieurs habitations situées dans le secteur Morlaye-Toureya à Taouyah, ont fait l’objet de pillages et d’incendies par des inconnus. Le même jour aux environs de 21 heures, une brigade a arrêté 13 jeunes. Maitre Foromo Fréderic Loua, président de l’ONG ‘Même Droit pour Tous’, rappelle les faits : « Dans la nuit du 24 septembre, des jeunes gens étaient chez eux pour repousser une éventuelle agression, alors une brigade est venue les arrêter. Quand on les a arrêtés, on les a conduits au PM3 de Matam où ils ont passé la nuit et le lendemain, les parents sont arrivés là. Ils les ont vus. Dans la nuit du 25 au 26 septembre, une brigade est arrivée là et les a enlevés pour une destination inconnue »
Le lendemain, les parents se sont rendus au P M3 de Matam pour constater l’état des jeunes. Interrogé par les parents, les responsables du PM3 affirment être dans une indisponibilité de dire où se trouvent les jeunes : « Le commandant adjoint que j’ai rencontré le premier m’a dit qu’il ne sait pas où ils ont été conduits. Il m’a dit que c’est l’autorité qui est venue les chercher. Je ne me suis pas arrêté là, j’ai rencontré le premier responsable du PM3 en l’occurrence le colonel Tamba Gabriel. Lui aussi, m’a dit qu’il ne sait pas où ces jeunes ont été conduits ».
Selon le Président du MDT, il est inacceptable que des gens soient arrêtés dans les conditions illégales et détenus au secret sans aucune de forme de procès : « Les informations que nous continuons à recevoir font état d’une vague d’arrestation et que des gens sont détenus au secret au camp de Kankan à Soronkony. C’est extrêmement grave, nous nous levons contre de telles pratiques. Détenir les gens dans un camp militaire, c’est contraire à la loi et c’est une grave atteinte aux droits de l’homme ainsi qu’aux libertés individuelles ».
Ce militant des droits de l’homme exige que les 13 jeunes soient entendus de façon régulière sous procès verbal par les services de police judiciaire et qu’ils soient ensuite déférés devant la justice à défaut de leur libération immédiate.
Bah Sékou.