En début de semaine, le secrétariat Général aux affaires religieuses, dans un communiqué pris à cet effet, autorisé les fidèles musulmans de la Guinée, de renouer avec leurs habitudes de prières collectives.
A préciser que cet acte pris par les autorités religieuses, concerne exclusivement la prière de l’Aid El Kébir ou la Tabaski.
Alors, privés de cette possibilité comme le veulent les rites de l’islam, depuis l’apparition de la Covid-19, ces fidèles ont été, par ailleurs invités, au respect des gestes barrières.
Mais hélas, absolument rien ne présageait l’application de ces mesures sanitaires, du fait que dans le pays, les décisions prises par les dirigeants, ne sont généralement pas suivies d’effets.
Dans la plupart des lieux de prières, visités par nos reporters, les fidèles musulmans, ont fait fi du respect de ces gestes barrières.
Du constat de ces reporters, ni la distanciation sociale, ni le lavage des mains ou encore le port des bavettes, n’était respecté. C’était tout comme à l’ère de la vie sans l’épidémie.
Que dire également de l’intérieur du pays où des nouveaux foyers de contaminations sont apparus.
Des localités qui ont pourtant connu de très grosses affluences à l’occasion de la célébration de la fête et qui ont aussi vécu les mêmes réalités de prières qu’à Conakry.
Cette décision jugée populiste, pourrait, en effet, être fortement dommageable, à la dynamique de la rupture de la chaine de contaminations.
Selon des épidémiologistes interrogés par notre rédaction, le risque de voir la tendance à la baisse, repartir à la hausse n’est pas à écarter.
C’est donc dire qu’une résurgence de la maladie est à craindre.
Mognouma