Alors qu’elle est interdite par les autorités guinéennes, la manifestation du front national pour la défense de la constitution (FNDC), aura bel et bien lieu ce mardi 29 septembre 2020 dans la capitale Conakry, selon en tout cas, ses membres qui tiennent mordicus à leur décision.
À moins de 24 heures de la tenue de cette manifestation, des citoyens de la capitale Conakry rencontrés à cet effet par la rédaction de mosaiqueguinee.com, craignent qu’elle ne soit émaillée de violences.
Se référant à la Constitution guinéenne, Thierno Souleymane Bah, pense que les autorités devraient laisser le FNDC manifester.
« Si les citoyens veulent organiser des manifestations et qu’ils adressent les courriers aux autorités en principe, elles devraient les accepter, parce que les manifestations sont légales dans la Constitution guinéenne. Et puisque la manifestation du FNDC a été interdite par les responsables, il faut forcément s’attendre à des violences et des cas de morts », a-t-il laissé entendre.
Pour Abdourahamane Baldé, qu’elles soient refusées ou non, les manifestations de rue en Guinée sont toujours à l’origine des cas de violences. C’est pourquoi ce citoyen invite le FNDC à rester droit dans ses bottes.
« Nous enregistrons toujours des cas de violence lors des manifestations, qu’elles soient autorisées ou non. Je me demande pourquoi les autorités interdisent les manifestations dans le pays ? De toute façon, j’encourage le FNDC. Qu’il sache que nous sommes avec lui », a-t-il dit.
Mory Camara lui, s’interroge sur les intentions réelles du FNDC. Notre interlocuteur affirme que ces situations pareilles connaissent toujours des échauffourées.
« Nous sommes en période de campagne et on ne peut pas associer deux manifestations qui sont totalement différentes cela va créer de la panique dans le pays. Le FNDC dont on parle, nous ne savons pas quelle cause il défend réellement. En tout cas, ce n’est ni la première Constitution ni la dernière. Si les membres du FNDC sortent demain, il y aura obligatoirement des violences et cela est indiscutable », a-t-il souligné.
Puisque pendant les manifestations c’est la vie du guinéen qui est mise en jeu, Talibé Diallo, un autre citoyen rencontré dans la commune de Ratoma estime que le FNDC doit changer de stratégie.
« Ce sont des situations comme celle-ci qui engendrent les violences dans un pays. Quand les uns interdisent, les autres disent obligatoirement il faut qu’ils partent, nécessairement il y aura des violences. Le FNDC doit changer de méthodes pour réclamer son droit et aux autorités de savoir ce sont elles qui protègent les citoyens », a lancé cet autre citoyen rencontré au quartier Bantounka 1.
Mama Adama Sylla