On aura tout vu en Guinée. Pour la première fois, on assiste à un remaniement ministériel, à coup d’épisodes et au goût saumâtre, sans précèdent.
Ce feuilleton harassant, dénote, à tout point de vue, de la difficulté qu’éprouve le Président de la République à se décider, indépendamment, des compromissions politiques. En l’occurrence, celles des récompenses et des équilibrages politico-ethniques.
Pour autant, après la confirmation de sa victoire par la cour suprême, il avait annoncé connaitre désormais les Guinéens et avoir pu se libérer des pressions de nombreux intérêts et candidats aux postes ministériels. En réalité, c’est tout le contraire.
Le patron de l’exécutif guinéen, semble être aujourd’hui pris au piège de la politisation à outrance de l’administration, dont il est principal promoteur.
Au nom de ce nouveau mode de gestion du pays, il apparait qu’Alpha Condé reste donc devoir à toute la clique politique qui s’est saignée aux quatre veines pour lui offrir un mandat de plus à la tête de la Guinée.
Une clique dont tous les membres aspirent presque tous, à devenir des ministres. D’où la difficulté pour lui de trancher, n’ayant pas mille solutions.
Sachant que la liste des prétendants est très longue, chacun des ambitieux prétendants pouvant compter sur de grands soutiens dans le cercle présidentiel, reste aux aguets, pour ne pas être ignoré, au moment de la redistribution.
En attendant, tout un pays plongé dans l’expectation, est et reste bloqué du fait d’un seul homme.
L’administration est paralysée et les activités au ralenti.
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