Quelques temps après l’incarcération de plusieurs opposants guinéens, le leader du parti Bloc Libéral s’était engagé à œuvrer, pour obtenir la liberté de ces derniers.
Malgré cette détermination de Faya Millimouno et de son équipe, Ousmane Gaoual et compagnie continuent de croupir en prison.
Dans un entretien accordé à notre rédaction à ce sujet, Dr Faya Millimouno a apporté des précisions sur les démarches entamées, par sa formation politique.
» Vous avez appelé au dialogue et à la libération des opposants, mais est-ce que vous n’avez pas l’impression que vous n’êtes pas écouté par le pouvoir? «
» Écoutez je ne peux pas dire que j’ai l’impression de ne pas être écouté. C’est une démarche que j’ai engagée. En engageant la démarche, je n’avais pas à l’esprit que ça serait facile, parce que si on a arrêté des gens c’est nous les politiques qui allons plaidé pour leur libération, qui, pouvant imaginer qu’ils sont innocents mais, ceux à qui nous allons rencontrer pensent qu’il y a des choses tangibles qu’on leur reproche. Donc, ce n’est pas qu’on ne soit pas écouté, les gens disent le fait que la justice établisse oui ou non, ils sont coupables de ce qui leur ait reproché « , a-t-il précisé au bout du fil de mosaiqueguinee.com, ce jeudi 04 février 2021.
Le président du BL déplore par ailleurs, la détention provisoire abusive qui au regard des textes de lois, constitue une grave violation des droits de l’Homme.
» Les Étienne et autres ont été déposés à la maison centrale, ils peuvent faire des années sans ne jamais être présentés à un juge. Alors, même si deux (2) ans ou (3) ans après, on venait à établir que le fait qui est reproché à la personne est avéré. Si ce fait-là ne pouvait pas lui faire la prison pour plus d’un an (1), si trois (3) ans après on se rend compte qu’il est coupable mais, pour une peine qui ne pouvait pas excéder d’un an, il est clair qu’on a violé ses droits. Et, ça c’est très courant. Il y en a qui meurent en prison. Ce n’est ni une bonne chose pour les autorités y compris le président Alpha Condé, encore moins pour l’image de la Guinée « , a-t-il estimé.
Dr Faya Millimouno promet de poursuivre ce qu’il a entamé, en vue d’obtenir gain de cause.
» C’est une démarche que nous continuons quelles que soient les difficultés, par ailleurs que nous allons rencontrer. Nous n’allons pas avoir le sentiment de ne pas être écoutés « , a-t-il rassuré.
Hadja Kadé Barry