De nombreux guinéens vivant en Allemagne sont menacés d’expulsion par les services de l’immigration du pays.
De sources bien introduites, cette opération de rapatriement visant des Guinéens en situation irrégulière, fait suite à un accord signé en 2018 entre le gouvernement guinéen et l’Etat fédéral allemand, approuvé à l’époque par l’Assemblée nationale de l’époque.
A en croire Aïssatou Cherif Baldé, présidente de la structure ‘’Guinea Solidaire Organisation’’, basée en Allemagne, les services de l’immigration ont fait appel au service d’une délégation de deux personnes venues de la Guinée pour faciliter l’identification des Guinéens en vue de leur expulsion.
« Ils sont Mahamed Lamine Camara du ministère des Affaires étrangères et Mohamed Lamine Keita du ministère de l’Administration du territoire. Ils sont à la charge des autorités allemandes. Ils reçoivent une commission de 100€ par jour. La période d’identification des Guinéens pour le rapatriement est d’Octobre 2020 à mars 2021. Les services de l’immigration invitent par courrier les demandeurs d’asile de passer devant la délégation qui à travers un questionnaire identifie les intéressés. Par la suite, pour tous ceux qui sont identifiés, la délégation guinéenne délivre un laissez-passer aux services de l’immigration pour faciliter leur rapatriement. Ainsi, les agents se rendent très tôt à l’aube au domicile des mis en cause pour les interpeller de force et les embarquer vers les centres de détention où ils vont attendre leur vol. Pire aussi, la délégation a remis 100 laisser-passer vierges aux services de l’immigration pour leur permettre d’expulser le maximum de Guinéens. Cette manière est illégale. Car seule l’ambassade doit identifier ses citoyens. Actuellement, beaucoup sont en détention et attendent d’être rapatriés. Vu la situation du pays, on ne doit pas rapatrier quelqu’un en Guinée. Car les conditions ne sont pas réunies pour bien vivre en Guinée. Les droits de l’homme ne sont pas respectés. Le chômage est galopant. Plusieurs familles en Guinée sont à la charge des personnes menacées d’expulsion », a-t-elle confié à nos confrères de guineenews.org.
Alhassane Fofana