Womey, c’est la sous-préfecture de N’Zérékoré en Guinée-forestière où 8 agents de santé et journalistes ont été froidement assassinés le 16 septembre 2014 lors d’une mission de sensibilisation contre le virus hémorragique Ebola.
Les mauvaises informations et la méfiance autour de la maladie sont les principaux obstacles auxquels se sont heurtés ces agents sensibilisateurs.
Six ans après, le virus Ebola ressurgi dans la sous-préfecture de Gouécké, localité contiguë à Womey où la peur de la contagion et la crainte d’une propagation devient de plus forte chez les citoyens.
» Il y a une prise de conscience profonde à Womey et les gens ne se serrent plus les main ici. On a interdit les regroupements partout parce qu’on connait maintenant les dégâts d’Ebola. On a peur que ça n’arrive là « , a déclaré le président de la jeunesse de Womey.
Le maire soutient que cette psychose gagne la majorité des familles où sont accrochés des flacons d’eau javélisée.
» Rien n’est pris à la légère. Womey et Gouécké, c’est presque le même village. Nous pensons que c’est le moment de la prévention. On a interdit les salutations et les regroupements. Partout, le lavage des mains est obligatoire « , a expliqué le maire Emmanuel Haba.
Les citoyens de Womey se disent déterminés à contribuer aux efforts de lutte contre Ebola, par le respect des mesures édictées. Ils invitent les autorités sanitaires à leur de doter de kits de prévention.
Alexis Kolié