Le Chef de l’Etat Alpha Condé a présidé ce lundi 22 février, en présence de ses ministres Ismaël Dioubaté du budget et Mamadi Camara des finances, à la signature de documents relatifs aux contrats de performances.
Ces contrats qui soumettent les régies financières, notamment, à un résultat absolu de performance, est aussi pour le président de la République, un outil pour évaluer les cadres y évoluant.
« On va signer deux documents avec le Directeur général des impôts et la Direction nationale des douanes. Un premier document, c’est le dédoublement en deux ans, et le deuxième, c’est le contrat de performances. Avec le contrat de performances, on examine tous les trois mois. Il y aura des sanctions positives et des sanctions négatives », a-t-il tout d’abord lancé.
Alpha Condé en profitera pour marteler à ses ministres et cadres, que « gouverner autrement n’est pas de la blague », a-t-il assené.
« Les contrats qu’on va signer engagent des personnes, et elles ont l’obligation de résultats, si elles n’ont pas de résultats, on les change. On laisse chacun à sa place et on donne la chance à chacun de faire ses preuves. Ceux qui ne rempliront pas leurs devoirs, je n’aurais aucun état d’âme de les changer, que cela soit clair pour tout le monde. Que ce soit ministre ou autre, qui a sa femme ou sa fille dans l’activité, non seulement sa fille là où sa femme n’aura pas le contrat, mais lui-même sera suspendu, parce qu’il crée là, du conflit d’intérêts. Vous créez des sociétés que vous favorisez pour empêcher les autres d’avoir des contrats. J’ai été clair pour tout le monde, et maintenant j’ai un spécialiste en passation de marché, elle a déjà commencé avec le ministère de la santé. Maintenant, tout marché sera passé au peigne fin. On est en train de comprendre. Quelqu’un qui est douanier ne peut avoir sa femme dans les affaires, également pour un ministre. D’ailleurs, aucun ministre ne doit avoir sa femme dans les affaires. L’engagement qu’on signe avec la cour constitutionnelle, concerne le ministre et toute sa famille. Je n’aurais aucun état d’âme désormais », a averti le premier magistrat du pays.
A leur tour, les ministres des finances et du budget, ont rassuré le président de la République, d’être prêts moralement, physiquement et financièrement, pour l’atteinte des objectifs, à eux, assignés.
MohamedNana Bangoura