On s’attendait à un CNOCSG relooké et requinqué au sortir d’un congrès de tous les défis, annoncé pour le mois de septembre écoulé, en vain ! Pourtant, ce virage, cette sorte de cure de désintoxication, est un passage obligé pour cette plate-forme si elle aspire à nouveau se faire entendre, crédibilité recouvrée au bout.
Finalement, le bal des pompiers continue que dis-je le cirque de clowns qui impitoyablement tout en suscitant la goguenardise de l’autre qui ne peut en pareilles circonstances se passer d’un sourire narquois au coin des lèvres, couvre les acteurs eux-mêmes de honte et d’opprobre. C’est l’histoire d’un impénitent mythomane à la réputation incurablement souillée, qui obstinément se refuse à s’observer dans dame glace pour se faire à l’étendue de sa laideur devenue nauséabonde. Dans le monde rugueux et rocailleux de la circulation et de la gestion du grisbi entre institutions à la notoriété établie, les atermoiements et erreurs de tout poil se payent rubis sur ongles. Peu nous chaud de savoir où en est-on dans l’enquête de ce qui défraya frénétiquement la chronique il y a deux mois et qui mît le CNOCSG en charpie, je veux nommer le fameux soi-disant scandale de 2 milliards 700 millions de nos francs, peu nous chaud de savoir finalement qui est le vrai dynamiteur et qui est la tête de turc qu’on cherche à trancher, ce qui importe à nos yeux, ce sont les conséquences qu’il faut tirer de cette tragi-comique vrai-fausse affaire de détournement de fonds d’un projet en réalité exécuté à près de 80% au moment de l’éclatement d’une bulle de tous les paradoxes. Le vin est tiré, il faut le boire. On ne saurait par un tour de passe-passe magique mettre sous la naphtaline un scandale fût-il un gros pétard mouillé. Surtout qu’on ne vienne pas nous brandir le faux-fuyant de pièces comptables introuvables ou dissimulées à dessein dans une botte de foins, qu’on ne nous parle pas de ce fameux comité ad hoc qui avait l’obligation morale de faire triompher la vérité mais qui a fait pschitt comme une huître géante échouée sur la banquise. Le CNOCSG, autrefois, visage d’une société civile guinéenne avant-gardiste, se sclérose et se décompose au gré de multiples rififis aux relents soupçonneux d’argent inodore. Le grand-messe de replâtrage annoncé à grand renfort de tintamarre médiatique n’a été qu’une traînée de poudre jetée dans nos yeux histoire de nous éblouir momentanément pour vu que l’entourloupette perdure. En réalité, au constat, tout porte à croire qu’au CNOCSG, s’amender, virer sa cuti, s’offrir une cure de désintoxication, tout cela n’est que cadet des soucis. Ce qui prévalait et qui primait tout, c’était comment grappiller une part dans l’assiette financière allouée aux plates-formes de la société civile pour le suivi des législatives passées, or, qu’on se le tienne pour dit, il n’y a pas d’avenir dans le colmatage, dans le pilotage à vue tout comme il n’y a pas d’avenir dans l’illégitimité, il y a près de 5 ans en effet qu’un congrès aux fins de renouveler les instances de l’institution, ne s’est pas tenu. Il est venu le grand temps pour celle-ci de faire sa mue, de prendre un nouveau départ sous la houlette d’un leadership intelligent et dynamique. On sait que les visées et les ambitions sont grandes, on sait qu’une bataille acharnée entre ceux qui louvoient le perchoir tant convoité, pointe à l’horizon, c’est de bonne guerre, pourvu que le CNOCSG reprenne sa place d’antan de fer de lance de l’accompagnement des cris de cœurs des citoyens. L’heure d’un renouveau devenu obligatoire, a sonné, un renouvellement de génération s’impose pour insuffler la dynamique requise à une organisation en plein dans le sixième dessous. Il est venu le temps pour toute l’ancienne garde à la réputation et à la crédibilité sérieusement écornées, de passer la main, de débarrasser le plancher, on n’en a assez de ses querelles byzantines, on a assez de humer ces odeurs corrosives de détournements, on a assez de voir ces vieux bonzes se tenir le plus fréquemment du monde par la barbichette, trop c’est trop, la récréation a assez duré, autrement, c’est le trépas assuré. Nous avons prévenu !