Les populations de Fria, sont confrontées, ces dernières années, à un sérieux problème dans les structures sanitaires de la ville.
En effet la ville ne compte à date qu’un seul appareil échographique, pour faire face à l’énorme demande des patients notamment des femmes enceintes qui rencontrent des difficultés dans le suivi de leur grossesse.
Pour une population urbaine de plus de 60 mille habitants, le seul service échographie qui fonctionne encore, est celui de l’hôpital préfectoral qui est l’œuvre d’un privé en la personne de Dr Bouba Bangoura. Une triste réalité dans l’un des plus importants établissements sanitaires de la localité.
« Comme vous avez pu le constater, il n y a à Fria qu’un seul service échographie. Il y a des privés qui sont là mais pas à la portée de tous. C’est cher. Il fut des moments où nous étions obligés d’aller à Conakry pour ce service. C’est inhabituel pour une ville comme Fria. », a déploré une femme qui attend son troisième enfant.
Avec la rareté de ce service dans la ville minière, les frais d’échographie ont carrément triplé allant de 50.000 francs guinéens en 2014 à 150.000 francs guinéens aujourd’hui.
Une situation insoutenable pour des femmes qui regrettent également une pénurie de spécialistes en gynécologie, dans une cité où elles représentent près de 53% de la population.
Pour rappel, l’absence de suivi obstétrical chez les femmes enceintes, peut être lourde de conséquences pour la santé du futur bébé et de sa mère.
Faute de faire les examens de dépistage, habituellement prescrits à toutes les futures mamans, d’éventuelles malformations congénitales, des handicaps ne sont pas détectés ou pas à temps.
Camus Junior pour Mosaiqueguinee.com