De nombreuses études ont révélé que les violences faites aux femmes se sont accentuées depuis l’apparition de la pandémie de coronavirus, qui oblige les Etats à prendre des mesures sanitaires strictes, en vue de rompre la chaine de propagation de la maladie.
Dans le but de mener des enquêtes sur ce phénomène en Guinée, pour réduire ces actes perpétrés contre cette couche vulnérable, l’ONG Femme développement et droits humains en partenariat avec OSIWA a initié un projet intitulé « Lutte contre les violences faites aux femmes, en période de Covid-19 ».
« En Guinée comme partout dans le monde, vous savez le plus souvent toute privation de libertés amène en quelque sorte l’homme à sortir de ses gonds, pour devenir quelque peu violent. Donc à partir du mois d’août, OSIWA a lancé un appel à candidature, et l’ONG F2DHG a postulé en faisant une proposition. Notre objectif c’est de faire une étude sur le terrain, pour savoir dans les différentes régions de la Guinée, est-ce que cette pandémie a poussé à l’exacerbation des violences faites aux femmes ? Une étude sera faite. On fera la typologie des violences enregistrées. Notre objectif, c’est après avoir fait cette étude, de se mettre à l’œuvre sur le terrain, c’est à dire former les organisations qui évoluent dans les violences faites aux femmes, les amener à être sur le terrain, à faire de la sensibilisation et toucher les communautés, parce que nous le savons ces violences se passent dans les communautés. Aller vers elles, leur parler de ce qui peut arriver en période de pandémie, faire en sorte que nous puissions juguler ce phénomène », a expliqué Moussa Yéro Bah, présidente de ladite ONG.
En intervenant par téléprésence, la ministre des droits et de l’autonomisation des femmes qui a officiellement lancé ce projet, s’est réjoui de l’initiative, et a invité tous les acteurs à une unité d’actions, en vue d’atteindre les objectifs assignés.
« Je vous félicite, et au même moment j’exhorte l’ONG à pouvoir réellement établir un cadre de collaboration formalisé, avec le ministère dans la mesure où en terme de protection des droits des femmes, pour le moment on a la charge d’assurer cette coordination, nous sommes cette autorité de tutelle. Nous ne pouvons pas réussir à faire régresser les violences basées sur le genre, tant qu’il n’y a pas une forte collaboration vis-à-vis des différents intervenants. Nous avons certes la charge de sensibiliser, de former et les ONGs viennent en appui, mais nous devons renforcer et promouvoir cette collaboration intersectoriel, parce que c’est toute une chaîne », a invité Hawa Béavogui.
Le commandant de la brigade spéciale de protection des personnes vulnérables ainsi que la directrice générale adjointe de l’OPROGEM tous présents à cette rencontre ont fait part de leur détermination à accompagner cette ONG, qui œuvre pour la promotion des droits de la femme.
L’exécution du projet s’entendra sur une période de 15 mois.
Hadja Kadé Barry