Sur initiative du rectorat, l’université Nongo Conakry (UNC), a abrité, ce samedi 20 mars 2021, un cadre d’échange scientifique. Il était question l’occasion de l’évolution des réformes réalisées dans les finances publiques en Guinée au cours des trente dernières années.
Outre les principaux bénéficiaires que sont les étudiants des départements d’économie-finances, droit et sciences politiques, ce rendez-vous du donner et du recevoir, a connu la présence du fondateur, du recteur de l’Université, des cadres de l’administration publique ainsi que de nombreux universitaires.
D’entrée, le chargé des cours de finances publiques de l’université, a indiqué que l’initiative consiste à mieux outiller les étudiants des départements précités, sur les différentes thématiques enseignées en finances publiques.
D’après Ibrahima Bah, des thèmes d’exposé en rapport avec le sujet, ont été répartis aux étudiants. Au cours des recherches, ils se sont rendus à la direction centrale du trésor public et à la direction nationale de la dette et de l’aide publique au développement, pour connaître l’expérience guinéenne en matière de dette et de réforme. D’où la pertinence de la conférence.
A l’entame de sa communication, le conférencier est revenu sur les différents exploits réalisés par la Guinée en termes de finances publiques.
Mamadou Gando Bah qui est un haut fonctionnaire spécialiste en gestion publique, a évoqué les réformes qui ont été menées de 1991 à 2021 et les grandes réformes de 2012 avec la loi organique mais aussi les multiples efforts que l’État a eu à fournir dans le renforcement de l’arsenal juridique des finances publiques, dans la réforme budgétaire ainsi que la réforme comptable, en cours.
« J’ai surtout mis l’accent sur le processus d’informatisation que les autorités ont mis en place dans le cadre de la promotion de la transparence, de la lutte contre la corruption et surtout dans le cadre des objectifs que le président de la république vient d’assigner aux différentes administrations publiques pour le dédoublement des recettes publiques », a-t-il mis en avant.
A cet égard, il a mis un accent particulier sur la capacité de résilience de l’État guinéen, à pouvoir maintenir le cap des réformes en réalisant des résultats probants en dépit du fait que le pays a été frappé par deux épidémies en l’espace de cinq ans.
« Aujourd’hui, il y a eu un code des impôts qui est en cours, nous avons un nouveau code des marchés publics, la réforme des régies a été mise en place, il y a une réforme en cours sur le renforcement des fonctions de contrôleurs financiers. Il y a eu également une autre réforme sur le guichet unique et sur l’informatisation des recouvrements des impôts et des taxes, qui est en cours », a-t-il signalé.
Réconfortés par la qualité de la prestation du conférencier et la pertinence des thèmes abordés, les étudiants ont salué l’initiative.
Au nom de ses condisciples, Mariam Barry a assuré qu’à travers cette conférence, ils ont compris que la Guinée a une capacité dans l’élaboration et l’exécution du budget. Elle a exhorté les responsables de l’université à persévérer dans ce sens.
Visiblement satisfait, le fondateur de l’université, après avoir remercié le conférencier, a dit que les cadres d’échanges scientifiques autour des thèmes, revêt un intérêt majeur dans la formation des étudiants de son université.
« Nous avons tous appris auprès de lui de ce qui est la loi de finances, les réformes qui ont été effectuées ainsi que les attentes et tout ce qui pourrait s’ajouter à cela », a magnifié Mamadou Cellou Souaré.
Alhassane Fofana