Au regard de la montée d’adrénaline entre orpailleurs et forces de l’ordre dans la zone aurifère de Kounsitel, Aliou Bah, président du MoDeL, pense qu’il faudrait que la situation soit prise très au sérieux et que des études soient faites pour cartographier la zone, afin de contrôler l’exploitation et éviter des incidents.
« A priori c’est salutaire, quand une ville découvre des ressources qui peuvent aidées dans l’exploitation, à créer des emplois, de la richesse et bien entendu des infrastructures. Mais si on voit ce qui se passe à Siguiri, Kouroussa… dans des zones où les mines ont été exploitées depuis des années, se sont toujours des villes sous tensions, à tout moment on a ces types de conflits, des problèmes intercommunautaires, avec les compagnies minières, l’Etat… Il faudrait une fermeture pour que les préalables soient accomplis. Peut-être, les spécialistes des questions minières pourront mieux nous édifier, mais il faudrait cartographier tout ça, répertorier, repartir et faire en sorte qu’il y ait des appels d’offre et que ça soit des compagnies qui sont spécialisées qui puissent souscrire et éventuellement que ça bénéficie à la Guinée en générale et aux populations locales en particulier », indique-t-il.
Par ailleurs, Aliou Bah a vigoureusement déploré la réaction violente des gouvernants envers les populations.
« C’est toujours déplorable qu’on ait des morts. L’Etat dans son comportement habituel n’arrive toujours pas à avoir des approches pour gérer les incidents ou des situations sans qu’il n’y ait des victimes », dira-t-il.
Al Hassan Djigué