A l’occasion du mois de l’enfant, l’Organisation de Secours aux Handicapés (OSH-Guinée) a organisé ce mercredi 23 juin, un cadre convivial d’échange éducatif et de jeu, à l’endroit des enfants en situation de handicap à la Bluezone de Dixinn.
L’objectif de cette organisation qui se bat pour l’épanouissement des personnes atteintes d’handicap, est de permettre à ces enfants de fêter ce mois consacré à leur cause et d’en profiter pleinement.
« Depuis 1992, la Guinée consacre le mois de juin à la célébration de l’enfant. L’objectif est de faire une mobilisation sociale au niveau des communautés, faire des plaidoyers à l’endroit des décideurs et de les pousser à faire des engagements pour que le droit de chaque enfant soit respecté. C’est aussi une occasion de faire l’état des lieux pour savoir ce qui est fait et ce qui reste à faire également. (…). Selon le rapport de handicap international publié par l’UNESCO, en Guinée, près de 24% des enfants sont exclus de l’éducation dont près de 32% qui ne sont pas des handicapés. Et toujours dans le cadre de l’éducation, 70% des handicapés sont analphabètes. Vous pouvez savoir combien de fois la situation est critique. Mais, il y a des explications à donner à cela. Il y a par exemple la pauvreté des familles qui n’arrivent pas à assurer la scolarité des enfants et il y a l’inadaptation des écoles à l’état des enfants handicapés. Au-delà, il y a des encadreurs et des amis, qui ne se comportent pas bien envers les enfants pour encourager les enfants atteints d’handicap. (…). Pour nous, l’Etat, les partenaires techniques et financiers, les organisations de la société civile et les défenseurs des droits des enfants, doivent se donner les mains pour prendre l’éducation des enfants en général soit une réalité, mais plus encore celle des enfants atteints d’handicap », a souhaité Massoud Barry, présidente de OSH-Guinée.
Cette activité d’OSH-Guinée a été soutenue par Plan Guinée. Sa représentante à cette cérémonie, Zenab Youla, a invité la structure à faire des plaidoyers pour le respect de leurs droits car, selon elle, il ressort que les personnes atteintes d’handicap sont les meilleurs vecteurs pour passer des messages en leur faveur.
« Si par endroit nous nous félicitons des résultats non négligeables enregistrés, il ne demeure pas moins que les défis majeurs restent et persistent compte-tenu des pesanteurs sociaux et les mutations contextuelles qui entravent, hélas, le plein épanouissement et le respect des droits de nos enfants. Ce mois est le vôtre et le nôtre aussi. Je souhaite que pendant ce mois, vous fassiez un vaste plaidoyer en direction de vos pairs d’abord, ensuite au niveau de tous les intervenants pour la promotion et la protection de vos droits fondamentaux, car vous êtes les meilleurs vecteurs de sensibilisation », a-t-elle lancé.
Durant cette journée, ces enfants atteints d’handicap ont partagé avec leur hôte, des jeux de peinture, de dessin et de football.
MohamedNana Bangoura