Des centaines de citoyens de la sous-préfecture de Koyamah à Macenta, se sont rassemblés ce jeudi pour commémorer les douloureux affrontements qui ont opposé le 23 juin 2020, deux communautés majoritaires, Toma et Mania, qui ont fait plusieurs morts, une soixantaine de blessés et d’importants dégâts matériels.
« On veut la paix pour Koyamah », scandaient derrière des banderoles, une foule vêtue en t-shirt blanc devant le siège de la sous-préfecture.
En tête du cortège, les autorités locales et les jeunes leaders qui ont drainé du monde dans les différents quartiers de Koyamah.
« Il fallait commémorer cette journée triste. C’est l’occasion ici pour chaque communauté, de marcher dans les rues pour exprimer leur regret, leur déception, leur douleur une année après cet affrontement », a declaré Emmanuel Guilavogui, maire de la commune rurale.
De la place publique jusqu’au centre culturel en passant par le marché et le stade sous-préfectoral, Toma et Mania entonnaient des chants en hommage aux victimes de la violence du 23 juin 2020.
« C‘est un mauvais souvenir pour nous ici et nous pensons tourner la page. La violence, c’est pour ceux qui ne l’ont jamais connu. Chaque communauté a fait une prise de conscience et nous demandons à Dieu que Koyamah soit un havre de paix », a souhaité Aly Béavogui, membre du bureau des sages de Koyamah.
La marche funèbre en signe de réconciliation s’est clôturée par le partage d’un repas convivial entre les deux communautés. La veille, un pacte de non agression avait été signé selon le maire de la commune rurale.
La sous-préfecture de Koyamah a été le théâtre d’un violent affrontement en juin 2020. A l’origine, un conflit autour d’un domaine cultivable qui a coûté la vie à plusieurs citoyens ainsi que des blessés parmi les forces de l’ordre.
Alexis Kolié