Dans le cadre de la mise en œuvre concertée du résultat 4 du projet Sanita villes durable initié par le gouvernement guinéen sur financement de l’Union européenne, le ministère de la ville et de l’aménagement du territoire à travers sa direction de l’aménagement du territoire et de l’urbanisme a organisé ce jeudi 24 juin à Conakry, un atelier de présentation des résultats de l’analyse contextuelle et des conclusions préliminaires sur la situation urbaine du Grand Conakry.
Pour la réalisation de ce projet, la phase d’analyse contextuelle est décisive car elle permet d’avoir une compréhension approfondie, de mettre à jour le contexte urbain de la Guinée et d’identifier les contraintes socio-spatiales qui seront abordées au cours du processus de planification urbaine.
C’est pourquoi durant cet atelier, plusieurs activités seront menées dont, entre autres, la présentation de la méthodologie de synthèse des informations, le partage des résultats et leur compilation, etc.
« Un bon schéma, c’est d’abord des bonnes données, une bonne analyse contextuelle, des bonnes perspectives dont découlent des scénarios de développement intelligent, équilibré et juste pour les populations, la planète et la prospérité partagée. Nous nous sommes récemment mobilisés pour la mise à jour de l’analyse contextuelle qui a été conduit par ONU-Habitat pour la zone d’étude du Grand Conakry. Il y a, à peu près deux mois, nous avions identifié les contraintes spéciales à l’échelle de la région d’analyse de même que les forces et faiblesses, opportunité et menace existante. Quand nous avons fait l’étude, nous avons traduit toute ces informations sous forme de carte et tableau analytique et nous avons produit nos premières conclusions », a expliqué Gwendoline Mennetrien, conseillère technique principale des projets SANITA villes durables de l’ONU-habitat.
Pour le Directeur de cabinet du gouvernorat de Conakry, ce projet est une vision qui intègre tous les enjeux liés à un développement urbain.
« Lorsqu’on parle de schéma d’aménagement de Conakry tout court pour la Guinée, Conakry est intéressée. Conakry est à la fois la ville capitale, ville région et ville collectivité. Les structures de Conakry sont confondues aux structures nationales d’urbanisme et de l’habitat. Lorsqu’on parle particulièrement de Conakry vision 2040, cette vision intègre toutes les préoccupations liées à la gestion urbaine notamment en termes d’enjeu lié à la mobilité urbaine, lié au foncier, lié aux problèmes, lié au cadre de vie. Bref, tous les enjeux liés à un développement urbain qui se veut, dans un futur proche, une ville devenue paisible, où il fait bon vivre et épargnée de tous les aléas liés à un habitat précaire », a soutenu Moundjour Chérif, Directeur de cabinet du gouvernorat de la ville de Conakry.
La société civile est un acteur qui occupe une place importante dans ce projet, notamment pour la prise en compte de l’aspect social. Le fait d’associer la société civile permet de réduire les risques de conflit entre ‘’illégaux’’ et l’Etat, estime Abdoul Sacko, coordinateur de la COJELPAID.
« La société civile se réjouit particulièrement de ce projet qui est d’une importance capitale pour nous. (…). Le premier intérêt de la société civile à ce projet, c’est de savoir d’abord ce que l’Etat et ses partenaires sont en train de faire au grand bénéfice des populations, mais au-delà, lorsque nous avons ces genres d’informations, ça nous permet de rapprocher les populations des politiques. Nous associés à une telle activité permet de réduire des facteurs conflictuels entre les citoyens et l’Etat dans le cadre de la mise en œuvre des politiques et même la question d’urbanisation », a lancé Abdoul Sacko, coordinateur de la COJELPAID.
MohamedNana Bangoura