Un atelier de validation des conclusions de l’analyse juridique de la construction, de l’habitation, du financement territorial et de l’accès aux services de base, s’est tenu ce jeudi 1er juillet à Conakry.
C’est une initiative du ministère de la ville et de l’aménagement du territoire, en collaboration avec le programme des Nations-Unies pour les Établissements humains (ONU-Habitat), dans le cadre de l’exécution des activités du projet SANITA Villes Durables.
Dans son discours d’ouverture, devant les cadres de l’administration publique, du monde professionnel et ceux du secteur privé, le secrétaire général du ministère de la ville et de l’aménagement du territoire Ibrahima Momo Camara a d’abord déploré la non maîtrise de la croissance urbaine en Guinée.
Ensuite, il a tenu à assurer que les résultats de leurs analyses permettront de mettre le doigt sur les points positifs et moins positifs du cadre juridique de développement urbain du pays, suivra des suggestions pour son amélioration.
« Nul ne peut l’occulter, la réalité actuelle de nos villes est caractérisée par une croissance urbaine non maîtrisée, avec une prolifération de quartiers sous- équipés et parfois même non équipés. Il y a aussi l’occupation anarchique du patrimoine de l’Etat et une accessibilité limitée aux services de base pour bon nombre de citoyens tels que les services d’accès à l’eau potable, à l’électricité, l’assainissement. Pour prendre à bras-le-corps ces défis chers participants, le département de la ville et de l’aménagement du territoire, avec l’appui technique du projet SANITA Villes Durables et le financement de l’union européenne, a fait une revue exhaustive du cadre législatif et réglementaire de l’urbanisme de la gestion financière. Mais aussi du financement territorial de la construction, de l’habitation et l’accès à des services de bases. Aujourd’hui, nous nous focalisons sur l’ensemble du cadre juridique du secteur de la construction et de l’habitation (…). Ces questions, nous nous les posons, nous allons apporter des réponses ensemble chers participants. Les résultats de ces analyses nous permettrons de mettre le doigt sur les points positifs et moins positifs du cadre juridique de développement urbain de notre pays, faire des suggestions pour son amélioration », dira-t-il.
De son côté, la conseillère technique principale dudit projet madame Gwendoline Mennetrier, par ailleurs représentante de l’ONU-Habitat en Guinée, a fait savoir que les travaux de cet atelier de restitution, visent aussi à adapter les besoins à l’ensemble des outils réglementaires concernant le développement urbain dans le pays.
« C’est l’idée d’ajuster aux besoins les différents outils réglementaires qui encadrent le développement urbain en Guinée. C’est dans le but de l’améliorer et que les conditions de vie des citoyens en milieu urbain et rural soient les meilleures. L’atelier d’aujourd’hui réunit un certain nombre de partenaires, tant au niveau de l’administration publique qui a un mandat en terme de développement urbain, mais aussi un certain nombre de concessionnaires de service quand on parle de l’eau et de l’électricité. Mais aussi des partenaires qui peuvent enrichir le débat autour du cadre réglementaire, les ordres professionnels et universitaires et le secteur privé. Donc à la fin de cet atelier, nous arrivons à un certain nombre de conclusions et de recommandations pour améliorer le cadre réglementaire et faire en sorte qu’il soit plus adapté au contexte guinéen afin qu’il soit d’abord mis en œuvre et au bénéfice de tous », a-t-elle laissé entendre.
Il faut noter que les participants à cet atelier de validation des conclusions de l’analyse juridique de la construction, de l’habitation, du financement territorial et de l’accès aux services de base, ont tous salué cette initiative du gouvernement guinéen.
Saidou Barry