Une dizaine de prisonniers politiques ont entamé une grève de la faim depuis ce lundi 05 juillet 2021, pour réclamer entre autre la tenue d’un procès, et pour dénoncer également les conditions carcérales qu’ils jugent très précaires.
Réagissant à cet effet au micro de notre reporter ce mercredi 07 juillet 2021, Me Salif Béavogui membre du collectif des avocats des détenus politiques dit soutenir cette démarche de ses clients.
« Depuis 9 mois ils sont en détention provisoire, ils ne sont encore déclarés coupables d’aucune infraction, cependant le temps de détention provisoire commence à être exagéré s’il ne l’est pas déjà. Donc, nos clients ne savent plus à quel saint se vouer, c’est un cri d’alarme c’est leur façon de protester, c’est leur façon de demander justice, de demander à ce que le procès soit organisé pour qu’ils puissent se défendre. Cela va en droite ligne de notre lutte que nous ne cessons de mener depuis plusieurs mois, pour qu’un procès ait lieu, et il faut le rappeler bientôt les vacances judiciaires donc, tout ça c’est inquiétant », a-t-il indiqué.
Plus loin, Me Bea indique que ce n’est pas le procureur Sidy Souleymane Ndiaye qui gère le calendrier de ce procès et sous-entend que l’ordre viendrait d’ailleurs.
« Notre interlocuteur aujourd’hui c’est le procureur de la République près le TPI de Dixinn, mais très malheureusement nous avons comme l’impression que c’est difficile pour lui, il ne gère pas le calendrier, et c’est vraiment dommage. Donc nous nous joignons à nos clients pour lancer un appel pour qu’en fin l’audience puisse avoir lieu », a-t-il lancé.
Hadjiratou Bah