Les examens nationaux session 2021 c’est dans moins de vingt jours. Seulement les candidats de cette année ne vont pas affronter ces examens avec le même privilège.
Si dans certains établissements notamment en zones urbaines, l’évolution des programmes est à plus de 90%, plusieurs écoles en milieu rural manquent de professeurs dans beaucoup de matières, et cela depuis le début de l’année scolaire.
C’est le cas de l’unique collège de la sous-préfecture de Linsan, construit en 2002 par une association de ressortissants de la localité. Le collège compte actuellement un effectif de 501 élèves dont 109 candidats au BEPC.
Ces 109 élèves se préparent à affronter le Brevet d’Études de Premier Cycle, mais dans une conjoncture assez particulière, liée au manque notable d’enseignants dans plusieurs matières fondamentales.
« Cette année a été très difficile pour nous, parce que le manque de professeurs nous a beaucoup fatigué. Mais Dieu merci les révisions nous ont beaucoup aidé », nous a confie Helène Silba Zoumanigui, Candidate au BEPC.
« Nous sommes en manque de professeurs de Biologie et de Mathématiques », renchérit Mamadou Cellou Diallo, également candidat.
Cette réalité, le principal du collège de Linsan la confirme « c’est une réalité ! Le collège est en manque de professeurs de Biologie, de Mathématiques et de Français. Ça ne va pas dans ces trois (3) matières », reconnait Bayanga Condé.
Pour sauver ses candidats, la Direction du collège a recruté des enseignants contractuels qui sont rémunérés grâce à la contribution de la communauté. Mais là également un problème se pose.
« Dernièrement, la Direction a engagé un professeur de Biologie. Mais ce n’est pas tout à fait un professeur, c’est plutôt un militaire. C’est ce dernier qui venait de temps en temps nous aider, parce qu’il sait qu’on est en difficulté », déplore Hélène Silba Zoumanigui.
« En Mathématiques, il y a un professeur qui nous venait au secours, mais s’il vient une fois, il peut faire deux à trois mois sans revenir », ajoute Mamadou Cellou Diallo.
Le manque d’enseignants n’est pas la seule préoccupation des élèves de Linsan. En effet, la sous-préfecture n’a pas de Lycée. Donc après le BEPC, les admis sont obligés de quitter la localité pour aller poursuivre leurs études généralement à Mamou, Kindia ou Conakry.
Alpha Mamoudou Barry, de retour de Linsan pour mosaiqueguinee.com