La fédération du syndicat autonome des télécommunications et assimilé (Fesatel), a lancé une grève illimitée ce lundi 12 juillet 2021 pour dénoncer entre autres, la surtaxe que subissent les sociétés de téléphonie mobile de la part de l’État guinéen.
Joint à cet effet par un de nos reporters, l’opposant Mamadou Bah Badiko a dénoncé le comportement de l’Etat vis-à-vis des opérateurs de téléphonie mobile en Guinée. Selon lui, si l’Etat ne fait pas attention, il risque d’étouffer ce secteur.
« Je pense qu’on n’a pas bien saisi l’enjeu, il faut que les gens sachent que dans ce pays, le gouvernement agit dans la facilité, il bombarde des taxes chaque fois qu’il a besoin d’argent. Cette fois-ci, comme ils n’ont pas pu augmenter le prix du carburant, il vient se jeter au téléphone comme c’est facile avec seulement trois opérateurs qui peuvent leur faire des chèques tous les mois. En réalité, les téléphonies sont étranglées, c’est des collecteurs de taxes pour l’État et une bonne partie de leurs chiffres d’affaires va dans les caisses de ce même État. Au lieu qu’il se penche sur ses dépenses inutiles, des détournements des deniers publiques, ses marchés fictifs et autres, on préfère bombarder des taxes pour réussir à tuer la seule chose qui marche dans le pays », a indiqué le président de l’UFD.
Par ailleurs, le parlementaire invite l’État à revoir conséquemment son budget de fonctionnement pour ne pas exagérer les taxes.
« Avec cette tendance à la facilité on va finir par tuer la poule aux œufs d’or et c’est très grave. Les jeunes ne savent pas que l’avenir s’annonce très sombre avec une telle situation. Il faut que l’État fasse une introspection pour réduire son train de vie, plutôt que de taxer à tout bout de champ et penser que ça va marcher », a dit Bah Badiko.
Hadjiratou Bah