Depuis que les premières pluies se sont annoncées cette année encore, la capitale guinéenne a renoué de plus belle avec l’insalubrité, qui l’a caractérisée de par le passé.
Ce mercredi 14 juillet devant les journalistes, le ministre d’Etat de l’hydraulique et de l’assainissement a tenté de donner une explication à cet état de fait.
Selon Papa Koly Kourouma, cela est dû au fait que les citoyens de Conakry n’ont toujours compris que mettre les ordures dans les caniveaux ne contribue à rendre la ville propre, en dépit des efforts qui sont fournis, notamment par son département.
« Conakry a la forme d’un cône avec un sommet et des flancs. Quand il pleut, les eaux pluviales sont drainées vers les flancs à droite comme à gauche. Ces eaux fluviales sont drainées à travers les canaux d’évacuation. Qu’est ce qui arrive ? Vous avez le plus grand bassin versant au niveau de Dabomdy. Tous ceux qui sont au sommet de Dabomdy, de Bonfi, quand il pleut, mettent les ordures dans les canaux de drainage et l’eau entraine ces ordures en bas du flanc. C’est ce qui se retrouve sur l’autoroute, quand il pleut, ce n’est pas qu’il y a régulièrement des déchets dans les caniveaux. Même quand vous curez les caniveaux le matin, le soir quand il y a pluie, les citoyens viennent reverser la production de la journée. Quand les canaux là sont bouchés, il y a deux choses qui arrivent : soit on a de l’inondation en amont ou le courant d’eau entraine des ordures sur la chaussée. Mais ce qu’il faut noter, c’est qu’au fur et à mesure que ces déchets sont drainés par l’eau, ils sont aussitôt ramassés le matin par les opérateurs chargés de cela. Mais en saison pluvieuse, c’est très compliqué parce que les familles n’ont pas encore la culture de conserver les déchets et de les faire débarrasser par les PME ou par elles-mêmes, pour les envoyer aux points de regroupement (…). Conakry est sale parce que les citoyens n’ont toujours pas compris qu’on ne met pas les ordures dans les canaux d’évacuations d’eaux pluviales. Quand ces canaux sont bouchés, ça occasionne les inondations », a-t-il expliqué.
La capitale guinéenne produit par jour, selon le ministre, plus de 1 600 tonnes d’ordures. Papa Koly Kourouma a demandé aux populations, surtout les riverains des canaux d’évacuation d’eaux pluviales, de ne plus continuer à déverser les ordures dans ces canaux au risque de s’exposer à des maladies et à l’inondation, en plus du fait que ça ne contribue pas à rendre la capitale propre.
MohamedNana Bangoura