Chaque jour, la capitale guinéenne produit plus de 1 600 tonnes d’ordures, selon les chiffres donnés par le ministre de l’hydraulique et de l’assainissement.
Ces ordures qui sont ramassées et acheminées vers la décharge de Dar-es-Salem, ne font jusque-là pas l’objet de transformation, malgré de multiples annonces dans ce sens.
Alors qu’il tentait d’expliquer le regain de l’insalubrité dans la capitale guinéenne en cette saison pluvieuse, le ministre d’Etat de l’hydraulique et de l’assainissement a soutenu, ce mercredi 14 juillet à l’occasion d’une conférence de presse, que les efforts fournis pour rendre la capitale guinéenne propre, doivent être perpétuels.
« Il y a des poubelles tout le long de l’autoroute, de la route Le Prince et même du Littoral. En temps normal, Conakry renoue peu à peu avec la salubrité. Nous allons continuer, c’est un vaste programme qui ne peut s’arrêter puisque la production des ordures est quotidienne, les solutions doivent donc être quotidiennes. Même si vous balayer pendant 100 ans, si pendant une heure vous ne balayez pas, c’est comme si vous n’avez jamais balayer. C’est pourquoi le processus d’assainissement doit être durable, c’est dans le temps et chaque fois nous allons améliorer. Aujourd’hui, nous sommes passés des dépôts d’ordures à même le sol aux zones de tri, c’est un acquis qu’il faut préserver », a soutenu le ministre Papa Koly Kourouma.
Il a par ailleurs soutenu qu’à ce jour, les moyens sont en train d’être glanés pour la réalisation d’un centre d’enfouissement d’ordures, dans la périphérie de la capitale.
Une fois celui-ci réalisé, espère le ministre, la gestion sera encore plus pérenne et civilisée. L’objectif est de transférer la gestion des ordures aux mairies.
« Nous sommes en train de faire une avancée vers une zone un peu plus éloignée de Conakry, pour y réaliser un centre d’enfouissement technique. C’est là qu’on enverra les déchets, une fois ce chantier terminé. La technique est déjà élaborée. (…). Nous avons une stratégie d’assainissement qui va de Conakry jusqu’à l’intérieur du pays. Bientôt l’agence de la salubrité publique aura des services déconcentrés dans les mairies. Nous sommes en train de faire le transfert de compétence du gouvernement vers les collectivités locales, c’est déjà acté, nous sommes juste en phase d’expérimentation. Désormais, les collectivités vont être responsables de l’assainissement de leurs communes », a-t-il annoncé.
Outre ce centre d’enfouissement, le ministère de l’hydraulique et de l’assainissement entend moderniser l’actuel dépotoir d’ordures, situé au quartier Dar-es-Salem.
MohamedNana Bangoura