La crise qui secoue le mouvement syndical, depuis quatre années maintenant, est loin de connaître son épilogue, en dépit de toutes les médiations et l’implication de la justice.
Invités, hier, à prendre part à une réunion de concertation avec le ministère de l’administration du territoire et de la décentralisation, concernant la désignation des syndicalistes qui devront siéger au CNT, les leaders syndicaux qui continuent de se regarder en chien de faïence se seraient encore donnés en spectacle, au palais du peuple, confie une source syndicale.
Pour le secrétaire général de la FSPE, les guéguerres au sein des mouvement syndical doivent désormais cesser, soulignant qu’elles sont à l’origine de la crise que traverse la classe ouvrière.
«L’heure de la justice a sonné, l’heure de la vérité est arrivée, il faut qu’on cesse de torpiller les travailleurs, il faut qu’on arrête les scènes de théâtre parce que les travailleurs en ont marre. Aujourd’hui, les 80% des travailleurs n’ont pas un taudis où ils habitent. Tout cela, parce que les leaders syndicaux ne jouent pas correctement leur rôle. Nous avons le plus bas salaire des fonctionnaires. Imaginez 20 dollars comme SMIC, c’est vraiment dérisoire. C’est un crime contre les travailleurs qui refusent d’aller à la retraite parce que le salaire est minime, la pension est dérisoire et déplorable », a réagi Salifou Camara.
Et de brandir sa menace: « nous disons merde, on en a marre, il faut que ces guéguerres cessent maintenant et s’ils n’arrêtent pas, nous allons dans les jours à venir prendre des dispositions drastiques contre eux, les faire partir tous. Parce qu’à cause d’eux, les travailleurs perdent, roulent dans la misère et n’ont plus d’espoir », a-t-il averti.
A en croire le leader syndical, des concertations, autour de la crise qui assaille le syndicat, ont débuté entre les jeunes responsables syndicaux du pays.
A suivre….
Alhassane Fofana