C’est une équipe mixte composée de policiers, de gendarmes et de militaires qui a débarqué dans les quartiers Nadhel et Tata1 pour procéder à l’identification des domaines de l’Etat.
Juste près Nadhel, la commission s’est dirigée à Tata1. Là-bas, la désolation se lisait sur les visages des propriétaires de bâtiments cochés.
Un citoyen sommé de quitter son domicile dans les prochains jours, confie que c’est son défunt père qui avait construit cette concession, et cela depuis 1984.
« Nous, on a juste vu ces agents ce matin procéder à l’identification de nos bâtiments. Personne ne nous a informés de cette opération, on est vraiment surpris. Ils sont même entrés dans nos maisons pour recenser le nombre de chambres. Par après, ils ont pris nos numéros de téléphones avant de nous dire qu’ils vont nous appeler au camp El Oumar Tall pour aller nous justifier avec des documents à l’appui sur l’acquisition du domaine. Ici depuis 1984, notre papa a acquis les lieux. Pourquoi depuis tout ce temps, les régimes qui se sont succédé n’ont pas dit que nous occupons les lieux illégalement. Pourquoi c’est maintenant. Nous demandons aux autorités de ne pas nous accuser à tort, car nous détenons tous nos papiers », affirme Abdoul Ghadiri Diallo.
Le président du conseil de quartier de Tata1 a appelé les citoyens à la retenue, de réunir tout les documents y afférents.
« C’est ce matin que le maire m’a informé de cette opération dans mon quartier. Arrivé sur les lieux, ils m’ont montré le plan qu’ils détiennent concernant cette opération. Tous les bâtiments se trouvant à côté de la villa syli sont concernés par cette opération. A cela s’ajoute les bâtiments qui se trouvent à côté de la cité militaire de la base aérienne. Mais tous ces occupants ont des documents légaux signés par des anciens responsables de la préfecture. C’est pourquoi nous appelons les citoyens à la retenue et à la sérénité car ils nous ont promis qu’une commission de vérification sera mis en place pour connaître ceux qui sont légalement installés ou pas », rassure Thierno Abdoulaye Diallo .
Il faut noter qu’aucun membre de la commission, n’a voulu s’exprimer sur le sujet .
Aissatou Zawiya Diallo, correspondante régionale de Mosaiqueguinee.com