Longtemps dénoncé par les défenseurs des droits humains, le phénomène de kidnapping, cette forme d’interpellation du défunt régime refait surface en Guinée.
Commandant Alia Camara, ex commandant des opérations du Groupement des Forces Spéciales, Capitaine Abdoulaye Cissé garde rapproché de feu Général Lansana Conté et sa belle-sœur ont été tous arrêtés à des heures tardives et conduits à une destination inconnue pendant ce mois.
La nouvelle provoque un grincement des dents chez les acteurs qui œuvrent pour le respect de la dignité humaine.
Le président de l’organisation des droits de l’Homme et du Citoyen dénonce une violation du code de procédure pénale. Un état de fait qui selon lui est carrément opposé aux déclarations de la junte à sa prise du pouvoir.
Pour Souleymane Bah, c’est d’ailleurs l’une des raisons invoquées par le Comité National du Rassemblement pour le Développement « parce que la sécurité n’existait pas ».
« Vous savez comme je le disais souvent l’habitude est têtue. Pendant le régime d’Alpha Condé, c’est comme ça qu’ils arrêtaient les gens, donc c’est des kidnappings. Mais, nous ça nous étonne parce que le CNRD, nous a dit que la justice sera la boussole et qu’ils (les membres) se permettent de continuer les mêmes actes qu’eux-mêmes avaient désapprouvé. Nous regrettons vraiment que ces mêmes actes-là continuent à ce moment-là et nous les dénonçons de façon très rigoureuse », a-t-il martelé lors d’un entretien avec notre rédaction, ce samedi 25 juin 2022.
« Nous demandons à ce que le CNRD se ressaisisse, ils (les membres) commettent beaucoup d’erreurs. S’ils doivent arrêter quelqu’un, ils n’ont qu’à l’arrêter de façon légale et suivre les prescriptions du code de procédure pénale. Nous demandons également que ces gens-là soient relaxés le plus rapidement possible », ajoute-t-il.
Hadja Kadé Barry