L’idée que le président Alpha Condé aussi à son tour, marcherait sur les brisées d’autres chefs d’Etats africains, fossoyeurs des textes fondamentaux de leurs pays, commençaient sérieusement à se répandre dans l’opinion guinéenne, à mesure que le principal concerné, semblait entretenir un certain mystère sur la question.
D’où le souhait, marmonné par beaucoup qu’il s’exprima solennellement sur le sujet, pour que tous ses compatriotes en eût le cœur net.
Eh bien, c’est désormais fait. Le président Alpha Condé, ne rentrera pas dans l’histoire du continent par une porte qui avait été défoncée et souillée par bien de chefs d’Etats indélicats, comme le dernier à lui avoir rendu visite, le rwandais Paul Kagamé.
Profitant d’une audience qu’il a accordée ce vendredi 1er avril 2016 à Mohamed Ibn Chambas, envoyé spécial du secrétaire général des nations unies en Afrique de l’Ouest, le chef de l’Etat guinéen, a été on ne peut plus clair : « En ce qui me concerne, je ne modifierai jamais la constitution. Ce serait trahir ce pourquoi je me suis toujours battu. Cela doit être clair ! », a-t-il asséné à son interlocuteur.
Voici ce qu’a dit Alpha Condé en substance, à cette occasion :
« Vous savez, tous les jours, quand j’écoute la radio à Conakry, j’entends les gens m’accuser d’être l’instigateur des crises en Guinée. Mais quand j’entends ça, j’en ris. Car ceux qui me dépeignent ainsi ne me connaissent pas. On ne peut pas avoir mené le combat que j’ai mené et se mettre, une fois qu’on a le pouvoir, à faire de la provocation. Cela ne me ressemble pas. Mais quand on est président, on accepte beaucoup de choses et on ne répond pas à toutes les accusations. Et c’est la même chose à propos du débat qui, pour moi, est prématuré au sujet d’une éventuelle modification constitutionnelle. Non ! Si je me tais sur ce qui se passe ailleurs, c’est pour ne pas gêner d’autres présidents qui, quelque fois, sont des amis. Mais en ce qui me concerne, je ne modifierai jamais la constitution. Ce serait trahir ce pourquoi je me suis toujours battu. Cela doit être clair. En Guinée, il n’y aura pas un troisième mandat. »
Voilà qui est dit et qui a le mérite de mettre fin aux débats nourris qui avaient court dans la cité au sujet d’un éventuel troisième mandat pour l’actuel locataire du palais Sékoutoureya.
Il reste l’énigme concernant son fils, Mohamed Alpha Condé, actuellement ministre conseiller chargé de mission à la présidence de la république.
L’avenir nous édifiera !
Nous ne sommes pas en 2016