L’assurance qualité dans l’enseignement supérieur est reconnue comme un domaine stratégique clé dans l’Agenda 2063 de l’Union Africaine, qui donne la priorité à un certain nombre d’outils et de mesures visant à harmoniser le secteur de l’enseignement supérieur africain et à le rendre à la fois réactif au niveau local et compétitif au niveau mondial.
C’est dans cette dynamique qu’une mission d’experts africains a lancé les travaux d’évaluation des activités de l’Autorité Nationale d’Assurance Qualité (ANAQ-Guinée), dans l’enseignement, la formation et la recherche, ce mercredi 20 juillet 2022, au siège de l’institution à Conakry.
C’est une démarche qui contribue au processus de renforcement de la reconnaissance mutuelle des décisions d’accréditation parmi les agences d’assurance qualité en Afrique, sur la base d’une compréhension commune de la manière de procéder à l’assurance qualité externe et à l’accréditation des institutions d’enseignement supérieur.
Pendant trois jours, l’ensemble des parties prenantes notamment, le personnel de l’ANAQ-Guinée, les universitaires, le département de l’enseignement supérieur, les recteurs, les directeurs des unités, les enseignants, la société civile, le patronat ainsi que les étudiants, se succéderont pour se prononcer sur la prestation de l’ANAQ-Guinée.
Selon Pr NKiama Ekosawa secrétaire exécutif de l’ANAQ-RD Congo, l’initiative fait partie des bonnes pratiques de l’assurance qualité de l’ANAQ, dont la principale mission est d’évaluer les institutions d’enseignement supérieur.
D’après lui, il s’agit d’une visite d’appui, afin d’avoir une idée de ce que fait l’ANAQ-Guinée sur le terrain.
« C’est la raison de notre visite ici qui s’étend sur 3 jours. On n’est pas là pour donner un avis positif ou négatif. Nous sommes là juste pour accompagner l’ANAQ à améliorer davantage les activités qu’elle est en train de mener sur le terrain. Mais savoir comment l’ANAQ se porte ? Comment elle travail ? Comment l’ANAQ fait en sorte que les institutions d’enseignement de la Guinée s’améliorent et soient de très bonne qualité en terme de la recherche, de la formation, en termes de la vie à l’université ou à l’institut ? Nous sommes vraiment en accord avec ce que l’ANAQ est en train de faire, la mission de l’ANAQ c’est ça, l’accréditation », a-t-il expliqué
Pour sa part, le secrétaire exécutif de l’ANAQ-Guinée, Pr Kabinet Oularé a déclaré qu’il s’attend à l’amélioration continue des pratiques d’enseignement, d’évaluation et d’accréditation.
« Il est vrai que nous mettons en œuvre des procédures, des processus et nous sommes en train de les évaluer voir est-ce que nous sommes sur la bonne voie. Et tous les experts étrangers venus du Maroc, de la RDC viennent voir un peu ce que nous sommes en train de faire ici. Cela peut nous réconforter davantage quels que soient les résultats de l’évaluation qu’il y ait des points négatifs comme positifs, nous avons de quoi améliorer nos pratiques pour atteindre nos missions que l’État nous a confié », a-t-il indiqué.
En se soumettant à cette évaluation, Professeur Oularé assure que l’ANAQ a une satisfaction, en ce sens qu’elle peut diagnostiquer le mal et faire une remédiation appropriée.
Alhassane Fofana