Dans son ouvrage intitulé ‘’comment faire tomber un dictateur quand on est … sans armes, SRDJA POPOVIC, activiste Politique Serbe qui fit tomber MILOSEVIC écrit, je cite :
« Les régimes répressifs militaires issus des coups de force s’appuient sur la peur pour asseoir leur autorité. La peur d’être tué, la peur d’être emprisonné, la peur de perdre son poste et les privilèges associés. En réalité, l’objectif ultime visé n’est pas forcément de vous effrayer. L’objectif c’est de vous faire OBÉIR ET VOUS RENDRE DOCILE. Mais si vous refusez absolument d’obéir et qu’on vous emprisonne ou qu’on vous TUE, vous n’aurez toujours pas obéi. », fin de citation
Brandir des menaces annonçant de possibles exactions et répressions à l’encontre des citoyens qui ne demandent qu’à exercer un droit constitutionnel en espérant que ces menaces vont les détourner de la voie qu’ils croient juste, c’est à la fois être en rupture d’adhésion avec certains signaux sociaux mais surtout manquer de respect au seuil d’engagements et de détermination de plusieurs de nos compatriotes.
Ces menaces-là n’effraient personne.
Dites aux membres du parquet de Conakry et à leur Ministre que s’ils sont si attachés au respect de la loi et de l’ordre public comme ils le clament haut et fort, qu’ils nous disent où ils étaient quand Doumbouya prenait les armes et ses hommes, assassinant au passage plusieurs gardes du corps d’Alpha Condé pour s’emparer de manière illégale du pouvoir ?
Vous étiez où ?
Quel est le principe juridique qui autorise cela ?
Montrez-moi une seule loi en Guinée qui prescrit cela.
Les uns et les autres doivent comprendre qu’en Guinée, ce n’est pas par la force qu’on acquiert et exerce le pouvoir politique. C’est par les urnes. Si cet équilibre est rompu, la priorité c’est de le restaurer de toute urgence.
Maintenant Si vous voulez inverser cet équilibre et cet ordre, faîtes-nous le savoir pour qu’on mette la clé sous la porte de nos partis politiques et prendre d’autres dispositions.
Il faut savoir raison garder et comprendre que notre allégeance commune à la nation Guinéenne et à ses lois n’engendre pas que des privilèges pour certains et leurs proches, s’accompagnent d’obligations pour tous.
Le climat politique dans lequel vous avez perpétré le coup de force aurait dû être perçu comme un appel à l’humilité et au compromis.
En lieux et place, vous vous installez dans une posture arrogante et de mépris croyant que cela permettra de vous laisser en paix pour continuer à piller le pays.
Nous lançons un appel patriotique à l’endroit de tous nos compatriotes épris de démocratie de prendre une part active aux prochaines manifestations annoncées.
Vous devez refuser de vous laisser distraire par les massages d’interdiction et d’intimidations car comme le disait Rousseau : Nous n’obéissons que librement.
Etienne Soropogui
Président du Parti Nos Valeurs Communes