Le feuilleton politico-médiatique de la crise qui secoue l’instance dirigeante du football guinéen, se poursuit, sur fond d’intrigues et de coups bas. Plus malin qui prédira l’issue de cette crise, qui s’apparente à tout point de vue à une stupidité humaine.
Depuis quelques jours, un homme s’est démasqué, même s’il continue d’agir en restant sous le boisseau, cet homme c’est le tout puissant secrétaire général de la FEGUIFOOT, M. Ibrahima Blasco Barry, en qui le président Salif Camara Super V, a porté toute sa confiance, et qui jusqu’ici, avait une prééminence même sur les vice-présidents, à plus forte raison un simple membre du comité exécutif.
Ce qui n’est pas resté sans susciter quelques jalousies. La preuve, lui et Amadou Diaby, qui font chorus aujourd’hui contre Super V, se sont engueulés et se sont insultés à une réunion comme des gamins.
Ibrahima Blasco Barry, c’est le seul, plus que les membres élus du Comité Exécutif, qui était intimement associé à la moindre initiative et démarche du président Super V, qui ira jusqu’à faire de lui le cosignataire des dépenses de la fédé, en violation des principes qui veulent que le président soit le seul ordonnateur de ces dépenses.
Depuis seulement quelques jours, Super V, découvrant que son homme de confiance a craché dans la soupe, a décidé de lever la double signature sur les comptes de la fédé.
Le Rwanda : L’origine du désamour entre les deux
C’est du Rwanda où s’est disputé le CHAN de cette année, qu’est partie l’inimitié que voue aujourd’hui Blasco à Super V, au point de soutenir la cause des frondeurs dans cette crise.
Selon nos informations, alors qu’il était mandaté à Kigali, avec dans ses mallettes plus de 40 mille dollars américains, reçus de Super V, M. Barry aurait mal supporté que celui-ci fasse venir à ce CHAN deux membres du comité exécutif, Zalikatou Diallo et un certain Chérif, en l’occurrence.
Il aurait ainsi décidé le long de la présence de la délégation guinéenne au Rwanda, de jouer au dégouté, et pire, de se rendre coupable d’un grave acte d’insubordination à la hiérarchie, à l’endroit de son autorité de nomination, celle de qui il tient ses pouvoirs.
En effet, le sieur Barry donc, en plus de se plaindre de n’avoir rien perçu de son président pour le compte de ce voyage, aurait refusé de satisfaire à une sollicitation du président Super V, qui lui demanda de faire viser par ses services à Conakry, un document de paiement en faveur de l’entreprise qui construit à Nongo l’hôtel cinq étoiles du Syli National. Un projet financé par la FIFA.
Le sieur Barry, qui selon nos informations, a été, encore une fois, intimement associé à toutes les démarches, à toute la procédure de passation dudit marché jusqu’à la sélection de l’entreprise adjudicataire, aurait refusé de faire face à la sollicitation de celui qui l’a nommé secrétaire général de la fédé, au motif que Super V, aurait géré seul ce projet.
Depuis, les relations entre les deux hommes, sont allées se détériorant. En dépit des bons offices de certains barons du monde du football guinéen.
Aujourd’hui que Ibrahima Blasco Barry, a décidé de soutenir la cause des frondeurs, alors qu’en pareilles circonstances, il aurait fallu simplement qu’il observe une certaine neutralité à défaut de soutenir celui qui l’a nommé à ce poste et qui lui avait fait entièrement confiance, aujourd’hui qu’il s’est mis dans cette posture, il faut dire que quelle que soit l’issue de cette crise, les deux hommes, ne peuvent plus travailler ensemble. Le ressort sur lequel reposait leur collaboration, la confiance, s’étant brisée.
L’un des deux, sera sacrifié sous l’autel de cette crise. Si Super tombe, ce qui est très improbable, Blasco pourrait se faire copter pour les nouveaux dirigeants, si le contraire se produit, il partira de lui-même ou sera simplement dégommé.
A suivre !
Demba Sidicki