L’opération de contractualisation des enseignants par le gouvernement en pleine année scolaire ne fait pas que des heureux à Labé.
A en croire le président de l’association des fondateurs des écoles privées de Labé, au moins 60 enseignants ont abandonné les cours dans les établissements privés pour se rendre à leur lieux d’affection.
« La contractualisation des enseignants a beaucoup affecté les écoles privées. Présentement nous avons plus d’une trentaine d’écoles privées qui sont en manque d’enseignants. Et 65 enseignants qui manque dans ces différentes écoles au niveau de la préfecture de Labé. Nous, notre souhait c’est de voir l’Etat penser à recruter des enseignants pendant les vacances. Comme ça, chacun va se préparer conséquemment face à la situation. Mais quand on perturbe les écoles en pleine année scolaire, vous voyez les conséquences. Et avec le système qu’on a introduit maintenant, il faut que les écoles se battent beaucoup », rappelle Yamoussa Soumah, le président de l’association des fondateurs d’écoles privées de Labé.
Il a par ailleurs dit ce qui est envisagé pour combler le vide.
« Nous nous battons pour combler le vide. Tout récemment, nous sommes allés voir les responsables de l’ENI afin qu’on ait un partenariat avec eux, parce que nous savons que l’ENI fournit beaucoup d’enseignants pour les écoles publiques. Mais comme le public ne peut pas absorber tout le monde, c’est ainsi nous avons émis le souhait qu’ils mettent à notre disposition des élèves maîtres. On a rencontré les nouvelles autorités de l’ENI et ils nous ont dit qu’ils sont d’accord mais ils doivent se référer d’abord à leur hiérarchie. L’inspection régionale de l’éducation et la direction préfectorale de l’éducation, tous sont informés de la situation que traversent les écoles privées suite à cette opération de contractualisation. Eux aussi (DPE et IRE) ils se battent pour nous trouver des enseignants parce qu’ils s’occupent des écoles publiques et privées. Présentement il y a même quelques écoles qui font le multigrade et parvient à utiliser certains jeunes étudiants diplômés pour combler le vide », a dit Yamoussa Soumah.
Aissatou Zawiya Diallo, correspondante régionale de Mosaiqueguinee.com