La Commission électorale béninoise a remis ce mercredi 16 novembre les récépissés définitifs aux partis ayant déposé leur liste pour les législatives du 8 janvier prochain. Pas de récépissé pour le parti d’opposition de l’ancien chef de l’État Boni Yayi dont la liste a été invalidée par la Cena.
La Commission électorale a validé cinq listes sur huit, et parmi les trois listes recalées, celle du parti d’opposition Les Démocrates. Ce n’est pas une surprise, car il a manqué dans son dossier quatre attestations fiscales, dont trois pour arriérés d’impôts. Or avec la loi électorale, c’est du tout ou rien : un seul dossier incomplet invalide toute une liste.
Les responsables du parti le redoutaient d’ailleurs et ont aussitôt porté un recours devant la Cour constitutionnelle, le juge du contentieux électoral.
Selon les informations de RFI, les sages de la Cour examinent le recours ce jeudi au cours d’une audience publique. Le recours est traité en procédure d’urgence. L’audience est publique et s’ouvre jeudi matin au siège de l’institution. Tous les protagonistes sont invités à l’audience : Les Démocrates, la direction des impôts et la commission électorale. Ce recours ne perturbe pas le calendrier électoral.
« Une faute de l’administration financière »
Dans leur recours, le parti demande à ce qu’on les autorise à remplacer les quatre candidats au dossier incomplets par d’autres militants à jour. « Ce qui est arrivé n’est pas notre faute, explique le responsable national des opérations du parti, Jules Lodjou. C’est une faute de l’administration. Nous avons formulé un recours. Nous avons expliqué à la Cour [constitutionnelle, NDLR] que le fait que nos camarades soient sur la liste n’est pas notre faute. L’administration a attendu quatre jours plus tard après la fin du dépôt des dossiers avant de notifier ces observations-là donc. Nous avons demandé à la Cour de constater que cette faute est une faute de l’administration financière. » La décision qui peut donner tort ou raison aux Démocrates, sera rendue le jour de l’audience ou le lendemain.
Ce mercredi, le président du parti Éric Houndété a adressé un message à ses militants qu’il a conclu en ces termes : « Nous espérons que la Haute juridiction nous rétablira dans nos droits dans l’intérêt du Bénin ».
RFI