Mobilisés en grand nombre pour célébrer la journée internationale du travail, dimanche 1er mai 2016, au palais du peuple, des employés venus de tous les secteurs d’activités, n’ont pas attendu le discours du premier ministre, président de la cérémonie, malgrés les consignes données par les organisateurs. Conformément au programme, communiqué aux participants et à la presse, le Premier ministre, chef du gouvernement, a fait son discours, après Amadou Diallo secrétaire général de la CNTG, Louis M’bemba Soumah, secrétaire général de l’USTG, Kerfala KPC Camara, vice-président de la Confédération Patronale des Entreprises de Guinée, le ministre en charge du Travail, Damantang Albert Camara, et Hadja Rabiatou Serah Diallo, présidente du Conseil Economique et Social (CES).
Les années précédentes, les travailleurs attendaient, avec impatience d’ailleurs, le discours du gouvernement, représenté par le Chef de l’Etat, Alpha Condé. Cette année, c’est le Premier ministre qui a présidé la cérémonie. Et lorsqu’il devait s’adresser aux travailleurs, l’écrasante majorité avaient déjà quitté et il n’y avait plus qu’une poignée de travailleurs.
Les travailleurs expriment-ils ainsi leur agacement de voir les autorités du pays, venir détourner leur fête pour en faire une tribune politique, comme l’a souvent fait le chef de l’Etat ? N’ont-ils plus confiance aux discours ? Ces questions méritent d’être posées dans un pays où la population est de plus en plus déçue de ses gouvernants en particulier, et de son élite en général.
Ci-dessous, en vidéo, la poignée de personnes qui sont restées pour écouter le discours du PM
Thierno Amadou Camara
622 10 43 78