Le Conseil d’Administration du Fonds de Développement Agricole (FODA) a tenu ce mardi 28 mars à Conakry, sa première session après la nomination de ses membres en février dernier.
Cette première session du conseil d’administration sera l’occasion pour les membres, au nombre de 11, de donner des orientations fermes conformément à la vision du président de la transition qui est de ressortir tout le potentiel agricole de la Guinée notamment à travers la levée de ressources non seulement sur le plan intérieur mais aussi extérieur.
« Cette première session du FODA fait suite à un décret pris par Monsieur le président de la transition, en date du 13 février 2023 pour matérialiser sa vision en faveur du secteur agropastoral. Nous, en tant que membre du conseil d’administration du FODA, conformément au statut du FODA, notre mission est celle de donner des orientations fermes conformément à la vision de Monsieur le président, de ressortir tout le potentiel agricole de la Guinée à travers la levée de ressources non seulement sur le plan intérieur mais aussi extérieur. Parce qu’il faut préciser, le FODA est un établissement public administratif, les ressources émanent du budget national, mais proviennent aussi des bailleurs bis et multilatéraux. Mais à terme, la vision du chef de l’Etat c’est d’accompagner le monde paysan à travers un financement adéquat et important pour leur permettre d’avoir cette indépendance financière pour avoir une classe moyenne paysanne à même de vivre décemment à l’instar de ceux des autres pays du monde. Notre mission, c’est d’accompagner techniquement le FODA, de façon relativement au meilleur standard tel que cela se fait en matière de procédure et orienter les décisions du FODA pour créer, soit des décisions à même de permettre aux paysans de vivre décemment », a expliqué Almamy 2 Sylla, président du CA du FODA.
La Direction va mettre cette session à profit pour, selon son premier responsable Kouramoudou Magassouba, pour soumettre les documents stratégiques de l’institution, afin de non seulement les aider à y voir clair, mais aussi pour une validation.
« Le conseil d’administration, c’est l’instance d’orientation stratégique et de délibération. Avec cette session, nous allons soumettre tous nos documents stratégiques pour qu’ils (membres du CA, ndlr) nous aident à voir entre les lignes de ces documents stratégiques mais aussi nous permettre de les valider pour qu’on puisse fonctionner normalement. (…). L’arrivée du conseil d’administration est d’une très grande importance pour le développement et l’avenir du FODA. A travers cette première session aujourd’hui, nous aurons des documents stratégiques à valider et ces documents nous serviront de boussole pour les années à venir », a-t-il lancé.
Pour sa part, la secrétaire générale du ministère de l’agriculture et de l’élevage, Hawa Sylla a dit ce qu’ils attendent du CA du FODA, sur l’utilisation rationnelle des fonds qui seront mis à la disposition de l’institution.
« Le FODA, c’est vrai qu’il était opérationnel depuis janvier 2022, mais l’absence du Conseil d’Administration (CA) pesait vraiment sur les différentes activités. Je peux dire que c’est à partir d’aujourd’hui commence l’opérationnalisation effective du FODA. Les attentes sont énormes. Vous savez, le FODA a été créé pour répondre à ce besoin de promouvoir l’entrepreneuriat dans le monde rural. Nous savons bien que l’un des problèmes d’entrepreneuriat est l’accès au financement. C’est pour cela, dès le 5 septembre, le président de la transition a mis au cœur de ses priorités, le secteur agropastoral, en dédiant des subventions assez importantes pour pouvoir supporter le monde rural. Cette subvention passe dans la main du FODA. Nos attentes aujourd’hui, c’est de veiller sur l’utilisation rationnelle de ces fonds. Le conseil d’administration qui va siéger aujourd’hui, va s’assurer que les différentes activités, qu’une stratégique est réellement définie et sera suivie par le Fonds de Développement Agricole », a-t-elle dit.
Cette année, le FODA va continuer, entre autres, à renforcer la mécanisation en passant de 50 tracteurs à 150 avec un nouveau mécanisme de financement. En ce qui concerne les filières, il compte jeter son dévolu sur la filière avicole.
MohamedNana Bangoura