C’est dans l’enceinte de l’église de la maison centrale que les juges de la chambre de jugement de la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (CRIEF) se sont transportés pour entendre l’accusé Amadou Damaro Camara poursuivi pour détournement de deniers publics, enrichissement illicite et autres.
Opposé à cette démarche, le ministère public s’est abstenu de prendre part à cette audience.
C’est donc en l’absence du prévenu Amadou Damaro Camara, de ses avocats ainsi que des représentants du ministère public que l’audience s’est ouverte dans l’enceinte de l’église.
A l’ouverture de l’audience, le juge audiencier a fait lecture d’une lettre que M. Damaro Camara, depuis son lit de malade à l’hôpital de l’amitié Sino-guinéen, a adressé à la Cour pour justifier son absence à cette audience exceptionnelle. Dans sa lettre, l’accusé a fait savoir qu’il n’est pas en mesure de se présenter pour des raisons de santé.
Réagissant à ce courrier, l’avocat de la partie civile a pointé la mauvaise foi et le refus du prévenu de comparaître. D’après Me Amadou Babaen Camara rien ne justifie la non comparution de l’accusé soulignant qu’il a passé plusieurs semaines à l’hôpital.
Après avoir écouté l’avocat de l’État, le juge Kova Zoumanigui dans son délibéré a constaté ce qu’il appelle « le refus de Comparution de M. Amadou Damaro Camara à l’audience de ce mardi ».
Ainsi, il a renvoyé l’audience au 27 avril 2023, préalablement fixée comme date de reprise de cette audience pour la comparution dudit prévenu ainsi que pour les motifs antérieurement évoqués « détournement de deniers publics, enrichissement illicite, blanchiment de capitaux… »
A noter que c’est suite à une demande de ladite chambre que l’enceinte de l’église a été déménagé pour le jugement de Damaro.
Alhassane Fofana