Dans le cadre de la prévention des conflits entre agriculteurs et éleveurs au niveau de la frontière Guinée-Côte d’ivoire, le consortium de la société civile sous le lead du réseau COJELPAID, organise du 7 au 8 juin, deux ateliers de renforcement de capacités des services déconcentrés et leaders communautaires sur l’élaboration du calendrier pastoral. Cette session qui se tient simultanément à Nzérékoré (Guinée) et à Touba (Côte d’ivoire), vise à promouvoir une meilleure compréhension des acteurs parties prenantes du projet en vue de leur implication effective dans la consolidation de la bonne cohabitation au sein des communautés transfrontalières des deux pays.
Ces atelier s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du projet « Consolidation de la cohésion sociale transfrontalière entre la Guinée et la Côte d’ivoire pour une meilleure compréhension et anticipation des risques et le renforcement de la confiance et de la collaboration entre agriculteurs et éleveurs locaux (CO-SOCFRONT), notamment dans le volet sensibilisation communautaire. Initié par les gouvernements des deux pays en collaboration avec le FAO et l’Organisation internationale contre la migration (OIM), sur financement du Fond de consolidation de la paix (PBF).
Ismaël Diallo, coordinateur général adjoint du réseau COJELPAID, a rappelé la nécessité de contribuer à la consolidation d’un environnement apaisé et durable entre les communautés riveraines.
« Il faut noter que cet atelier d’élaboration du calendrier pastoral se déroule au même moment à Touba du côté de la Côte d’Ivoire et regroupe également les mêmes acteurs. ce qui dénote les préoccupations des deux Etats à consolider la paix et ces localités frontalières », a-t-il ajouté en substance.
Dans le même ordre d’idée, Tidiane Kaba, directeur régional de l’agriculture a indiqué que la problématique de la transhumance dans les localités cibles du projet mérite une attention particulière afin d’éviter des escalades qui entraînent parfois des cas de mort.
« La transhumance a beaucoup de côtés positifs, mais si elle est mal comprise par les éleveurs et agriculteurs, elle entraîne des conflits. C’est pourquoi la sensibilisation est primordiale », a-t-il dit.
Représentant le gouverneur de la région de Nzérékoré, Mohamed Keita, inspecteur régional de l’action sociale a souligné qu’à travers ce projet, le but recherché par les deux Etats est la paix.
« La Guinée et la Côte d’Ivoire partagent les mêmes réalités transfrontalières. C’est pourquoi il est important de s’approprier de cette formation afin de contribuer à la gestion pacifique des conflits qui opposent les deux communautés », a-t-il indiqué.
Au cours de cet atelier, en plus du calendrier pastoral, la trentaine de participants venus des localités cibles du côté guinéen seront également outillés tout comme leurs homologues de la Côte d’Ivoire sur les techniques de gestion pacifique des conflits et d’alertes précoces. Il fait suite à une rencontre de partage des outils qui a regroupé les membres du consortium en provenance de la Guinée et de la Côte d’ivoire.
A noter que, ce consortium dirigé par le Réseau Cojelpaid est composé de l’association trait d’Union des jeunes de Guinée (ATUJG), Regard solidaire, les Cabinet BADAM et West african développement(WAD), de la Guinée, et les ONG Touba-Car et Sud Développement de la Côte d’Ivoire.