Sous la direction du ministère de l’agriculture et de l’élevage, la Confédération nationale des organisations paysages de Guinée (CNOP-G) a lancé ce jeudi 12 octobre 2023 à Conakry, le projet DIGITOP-Guinée, « le numérique, levier pour accélérer le développement des services des organisations paysages d’Afrique de l’Ouest »
Il s’agit d’un projet exécuté en Guinée et au Burkina Faso, pour une durée de 3 ans. L’objectif est de faire du numérique, un levier important pour le développement de l’agriculture familiale en Afrique et surtout, pour une meilleure efficacité.
« Il s’agit d’un projet qui est mis en œuvre en Guinée et au Burkina Faso. Au niveau de chaque pays, on a voulu faire un lancement pour informer les différents acteurs qui interviennent dans la numérisation de l’agriculture, qu’il y a un projet de ce type qui est mis en œuvre. Le projet vise à faire du numérique, un levier du développement agricole. Vous avez que nous sommes dans des pays un peu grand, donc le déplacement n’est pas souvent facile. On peut donc utiliser le numérique pour communiquer, pour former. On n’a pas besoin, toutes les fois, de se déplacer. C’est donc dans cet objectif que le numérique est utilisé pour être un levier du développement de l’agriculture. Il est aussi utilisé pour pouvoir mieux intéresser les jeunes à l’agriculture. Nous sommes dans une agriculture de type familial, et pour la réussite de l’agriculture familiale, les jeunes et les femmes jouent un rôle important. Le numérique est donc un moyen efficace de pouvoir approcher les jeunes et les intéresser à l’agriculture afin qu’ils puissent assurer la relève, mais aussi qu’ils apportent les innovations », a expliqué Youssouf Porgo, coordinateur dudit projet.
L’exécution de ce projet est soutenu, notamment, par l’agence française de développement (AFD). Dans son processus d’exécution, interviennent côté guinéen, la Confédération nationale des organisations paysages de Guinée (CNOP-G), la fédération des paysans du Foutah Djallon, AGUISSA Afrique verte Guinée et, outremanche, Afrique verte internationale (AFI) et la structure Agriculteurs français pour le développement international (AFDI).
Prenant part à cette cérémonie de lancement, Luc Allard a, au nom de l’AFDI, souligné qu’il y a « un changement qui s’opère dans le numérique ». C’est pourquoi, a-t-il dit, « les jeunes ne viendront à l’agriculture que s’il y a un changement de modèle et ce changement de modèle, le numérique peut nous l’apporter ».
« Quand on voit les possibilités du numérique dans la transmission, la rapidité dans l’obtention des informations, il est évident que le numérique va, en Afrique comme ailleurs, révolutionner l’agriculture », a-t-il ajouté.
La 1ère vice-présidente de la chambre d’agriculture de Guinée, Mme Diallo Madina Dansoko a soutenu que les nombreux avantages du numérique pourront aider à rendre l’agriculture efficace en Guinée.
« C’est une très bonne initiative que nous saluons à la chambre nationale de l’agriculture. Vous le savez, notre rôle c’est de défendre les intérêts des acteurs du secteur agricole vis-à-vis des autorités au niveau national. Le numérique offre beaucoup d’avantages dans le secteur agricole. Il permet d’avoir des informations, de suivre les animaux, d’optimiser les rendements et d’avoir des plateformes pour pouvoir commercialiser les produits agricoles. C’est un ensemble de problèmes qui sont dans le secteur agricole que le nouveau modèle peut venir résoudre. Les nombreux avantages du numérique pourront aider à l’efficacité et à la durabilité de l’agriculture. Ça va aussi aider à renforcer le secteur agricole en général », a-t-elle dit.
Pour assurer une meilleure exécution et un impact sur le terrain, il est prévu dans les zones concernées, la mise en place de comités d’exécution.
MohamedNana Bangoura