Complètement reconstruit par l’État guinéen, l’ancien collège de Madina sis à Matam porte désormais le nom de l’ancienne figure emblématique de la Guinée et compagnon de l’indépendance Hadja Mafory Bangoura.
Il s’agit d’un immeuble flambant neuf type R+3. Il est composé de 24 salles de classe avec une capacité d’accueil de 940 élèves environ, soit 40 élèves par classe. Cet établissement jadis de 11 salles de classe est passé à 24, en 12 mois avec toutes les commodités dignes d’une école moderne. Il a été entièrement financé sur le Budget National de Développement (BND) qui a coûté à l’Etat plus de 13 milliards GNF à l’État.
La cérémonie d’inauguration de l’infrastructure a eu lieu ce vendredi, sous l’égide du ministre de l’enseignement pré-universitaire et de l’alphabétisation, en présence de son homologue de la République du Mali et du directeur de cabinet du département de l’éducation nationale du Burkina Faso, Dr Souleymane Coulibaly.
Devant ses hôtes, le ministre Guillaume Hawing a précisé que la réhabilitation des infrastructures scolaires constitue une de ses priorités. « Le président de la République le colonel Mamadi Doumbouya s’investit dans ce sens », a-t-il entamé.
S’agissant de Hadja Mafory Bangoura, cette héroïne de la lutte pour l’indépendance de la Guinée, le patron du MEPU-A a rappelé qu’elle fut une figure de proue, une femme qui a marqué l’histoire de la Guinée. C’est pourquoi, poursuit-il : « Il revient aux Guinéens de comprendre que nos infrastructures ne doivent pas porter que des noms des étrangers. Ce pays regorge des valeurs, des savants. L’Afrique regorge des hommes qui ont marqué l’histoire du continent, c’est ce que le président de la République a compris. Voilà pourquoi cette école porte désormais le nom de Hadja Mafory Bangoura. C’est un symbole de fidélité, de loyauté, c’est une femme qui était fidèle à un objectif et qui est resté fidèle à cet objectif. Aujourd’hui avec le président de la République nous avons décidé que cette école porte le nom de cette brave femme », a expliqué Guillaume Hawing.
En prenant part à cette cérémonie, le ministre malien de l’éducation nationale s’est dit ému et honoré par le choix de Hadja Mafory Bangoura, cette icône de l’indépendance.
« Il faut honorer toutes les femmes, tous les hommes qui ont participé à la construction de nos pays respectifs. Il ne faut pas les oublier », a exhorté Amadou Sy Savané.
Faut-il le rappeler Hadja Mafory Bangoura est née en 1910 à Wonkifong (Coyah) et est morte en 1976 a Bucarest.
Alhassane Fofana