Depuis plusieurs mois, la Guinée a renoué avec les coupures intempestives du courant électrique.
Une situation très pénible pour les habitants de Conakry, qui d’ailleurs ne cessent de protester contre ce délestage.
Plusieurs secteurs d’activités sont impactés par ce dysfonctionnement constaté au niveau du réseau de distribution de l’électricité dans le pays.
« Au-delà des manifestations, il y a des morts. Les ménages aujourd’hui ont des problèmes pour gérer les choses au quotidien. Imaginez aujourd’hui les femmes vont au marché tous les jours parce qu’on ne peut plus garder les aliments. Voilà la conséquence, elle est lourde. Pour nous qui faisons des professions libérales, nous ne parvenons plus à aller dans nos bureaux, puisque le courant est coupé entre 7 heures et 17 heures, or c’est le moment où en principe on devrait travailler », a déploré d’entrée le président du Forum Civil Guinéen.
Pendant que certains citoyens dénoncent l’inefficacité de la société en charge de l’Electricité de Guinée, Ibrahima Balaya Diallo, pense que les responsabilités sont à partager.
« Non ! Ce n’est pas seulement EDG, le problème, il est plus grand qu’EDG. C’est un problème structurel, c’est-à-dire c’est au niveau même de l’Etat qui ne parvient pas à combler les attentes des foyers en matière d’électricité. C’est tout simplement ça. Il ne faut pas faire d’EDG un bouc émissaire. Je crois que la responsabilité est plus haute qu’EDG, donc les populations ne doivent pas se tromper de cible. Ce n’est pas EDG qui est responsable de cela », a-t-il martelé.
Le président du Forum Civil Guinéen exhorte le Comité National du Rassemblement pour le Développement à ne pas se limiter uniquement à des solutions conjoncturelles.
« Il faut aller à la racine, essayer d’identifier les vraies causes du problème pour résoudre cela », a-t-il conseillé au micro de mosaiqueguinee.com ce vendredi 22 mars 2024.
Hadja Kadé Barry