A la faveur de la célébration ce mercredi 1er mai 2024, l’ancien président de la République ne décolère toujours pas contre ses tombeurs du 05 septembre 2021.
Le Chef de l’Etat déchu par Mamadi Doumbouya et ses hommes du GFS a, dans un message diffusé via ses canaux digitaux de communication, tancé la junte militaire du CNRD à l’occasion de cette fête célébrée dit-il, dans « un contexte de paupérisation accrue de l’ensemble des travailleurs et travailleuses, comme de la société toute entière. La capitale guinéenne est plongée dans le noir, alors qu’avant le 5 septembre 2021, le grand Conakry disposait de l’électricité 24 h sur 24, le prix du carburant est passé de 11000 francs à 12000 francs guinéens, comme le cout des transports en direction de l’intérieur du pays. Également le sac de riz dont le prix est passé de 180000 francs à plus de 300000 francs guinéens. En ce moment, le monde du travail guinéen est exposé à de nombreuses pénuries et à la dégradation de son niveau de vie. »
Ci-dessous son message :
En ce jour de 1er mai 2024, symbolisant la journée des travailleurs à travers le monde, depuis le mouvement lancé en 1886 par les ouvriers américains pour obtenir une réduction du temps de travail, j’adresse mes vœux à l’ensemble des travailleurs et travailleuses de la République de Guinée.
En ce jour solennel, je voudrai rappeler le rôle que les travailleurs et travailleuses de Guinée ont joué dans la lutte pour l’indépendance, pour l’émancipation de la nation guinéenne et pour la consolidation de nos acquis sociaux et démocratiques. Et pour mentionner la nécessité pour notre pays, d’avoir une force sociale unie et organisée pour défendre les acquis que nous avons réalisé ensemble depuis 2010 : l’instauration d’un salaire minimum, l’amélioration de la grille salariale, la féminisation de l’administration et l’autonomisation des femmes, à travers les différents projets d’insertion économique et sociale.
Aujourd’hui, nous célébrons cette fête, dans un contexte de paupérisation accrue de l’ensemble des travailleurs et travailleuses, comme de la société toute entière. La capitale guinéenne est plongée dans le noir, alors qu’avant le 5 septembre 2021, le grand Conakry disposait de l’électricité 24 h sur 24, le prix du carburant est passé de 11000 francs à 12000 francs guinéens, comme le cout des transports en direction de l’intérieur du pays. Également le sac de riz dont le prix est passé de 180000 francs à plus de 300000 francs guinéens. En ce moment, le monde du travail guinéen est exposé à de nombreuses pénuries et à la dégradation de son niveau de vie. C’est pourquoi j’encourage chaque acteur social à œuvrer à la consolidation d’un front qui rassemble les travailleurs et travailleuses avec le reste de la société, celle des retraités, des sans-emplois, des jeunes pour lesquels, la gouvernance actuelle n’offre pas de meilleures perspectives.
Face à ces impératifs, il est primordial de rappeler que le combat pour les travailleurs et les travailleuses, doit s’illustrer par une mobilisation constante contre les injustices, contre la nouvelle corruption qui brade aujourd’hui nos ressources nationales au profit d’un petit clan peu soucieux de l’intérêt national. Notre conscience nationale invite chacun d’entre nous à s’investir dans la lutte pour le retour à la légitimité politique, la démocratie, le rétablissement des libertés publiques et syndicales. Parce que les travailleurs, les syndicats et leurs forces vives demeurent encore le dernier rempart contre la mauvaise gouvernance et le pouvoir basé sur la violence.
En vous souhaitant bonne fête du travail, j’invite chacun d’entre nous à être confiant dans le retour de notre pays a des jours meilleurs, dans l’unité, la paix et la fraternité.
Que Dieu bénisse notre pays,
Le président Alpha Condé